Quelque 5 000 personnes ont acclamé, hier, à Francfort (ouest), l'équipe féminine d'Allemagne de football, de retour au pays après leur victoire en finale du Mondial-2003, dimanche à Carson (Etats-Unis) contre la Suède (2-1 a.p., but en or). Accueillies par une haie d'honneur, les joueuses - ainsi que l'encadrement technique - sont ensuite montées au balcon de l'hôtel de Ville francfortois, là même où leur homologues masculins avaient fêté, il y a 15 mois leur titre de vice-champions du monde. "Nous sommes toutes bouleversées, c'est un rêve qui est devenu réalité", a affirmé la capitaine de l'équipe, Bettina Wiegmann, qui portait le trophée à sa descente de l'avion. Wiegmann avait annoncé avant le Mondial qu'elle mettrait un terme à sa carrière à l'issue de la compétition. "C'est incroyable, jamais nous n'aurions cru vivre un tel moment", s'est exclamée Tina Theune-Meyer, première entraîneur-femme sacrée champion du monde. Lors des précédentes éditions de la Coupe du monde féminine, des hommes entraînaient les équipes de footballeuses. Sous un soleil radieux, les joueuses ont savouré de longues minutes les applaudissements et cris de joies de la foule, en majorité féminine, qui agitait banderoles à leur honneur et drapeaux allemands frappés de l'aigle en criant "On a gagné ! On a gagné !". "Nous espérons que cette victoire amènera vers nous encore plus de jeunes filles", a affirmé une supportrice et membre du club de football de Wiesbaden. "Avec les femmes, le football est encore un vrai jeu, pas un combat comme chez les hommes", a estimé un autre supporter, Wolfgang Pieschke, venu de Saxe pour participer à la fête. La joie était à son comble quand le trophée est passé de main en main, remplacé peu après par un verre de bière géant.