Un convoi des forces de l'ANP a été ciblé, jeudi dernier, par un attentat perpétré en plein jour par un important groupe terroriste embusqué à une centaine de mètres de l'hôpital d'Azazga, 35 kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou. Un convoi des forces de l'ANP a été ciblé, jeudi dernier, par un attentat perpétré en plein jour par un important groupe terroriste embusqué à une centaine de mètres de l'hôpital d'Azazga, 35 kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou. Un militaire a été tué et huit autres ont été grièvement blessés dans cette spectaculaire attaque, a-t-on appris de sources sécuritaires dans la région. Un policier en civil, qui tentait courageusement de prêter main forte aux militaires, aura été, selon des habitants de la région, atteint par une balle des terroristes, mais l'information n'a pas été confirmée. Le convoi de l'ANP se dirigeait vers la région de Yakourène, lorsque, arrivé, vers 13h30, au lieu-dit Tazagharth, à une centaine de mètres à la sortie de l'hôpital d'Azazga, deux bombes artisanales, enfouies sous terre aux abords de la chaussée, explosent à son passage. Le convoi immobilisé, des tirs nourris à l'arme automatique s'ensuivent. Un important groupe de criminels de l'ex-GSPC, embusqué au milieu de la dense végétation qui borde la route, prend d'assaut le convoi. Les militaires ripostent et un intense échange de tirs s'ensuit durant plus d'une demi-heure. Des automobilistes de passage par cette route pour rallier Yakourène, ou Azazga dans l'autre sens, sont pris de panique et font demi-tour. Un véhicule civil a été atteint par les balles des terroristes et un de ses occupants a été touché. Comme à l'accoutumée, alors que les terroristes ont pris la fuite à la faveur de la dense végétation de cette zone connectée avec la vaste forêt de Yakourène, les renforts de l'ANP, appuyés par des hélicoptères de combat, arrivent sur les lieux, entamant l'évacuation des victimes vers l'hôpital de Bordj Menaïel et, en même temps, une opération de recherche est déclenchée sur un vaste périmètre. Alors que la RN12 était restée fermée à la circulation durant tout l'après-midi de jeudi, d'intenses bombardements à l'arme lourde ont été entendus durant plusieurs heures, ont témoigné des habitants de la région. Aucun bilan de cette opération n'a toutefois encore filtré jusqu'à hier en début d'après-midi. Pour rappel, cet attentat est le second perpétré dans le même endroit en deux mois. Dans la soirée du 15 avril dernier, au moment où Bouteflika s'adressait au peuple sous la pression du vent de changement qui secouait le monde arabe, un campement militaire de fortune érigé à proximité d'un chantier installé à quelques centaines de mètres du lieu de l'attentat d'hier, a été attaqué par un groupe de plus d'une cinquantaine de terroristes. Au moins 17 militaires ont été tués dans cette attaque. Comme après cette attaque terroriste du 15 avril, celle d'hier n'a pas manqué de semer la psychose, mais aussi la peur, à Azazga où la population devait de se réunir hier pour débattre de la situation, notamment après la mort d'un civil (lire ci-dessous).