Six soldats de l'ANP ont été blessés, hier, dans un double attentat à la bombe qui a ciblé, vers 13h30, un convoi militaire sur la RN12, à la sortie de la ville d'Azazga, a-t-on appris hier de source sécuritaire locale. Le convoi en question était en route vers la région de Yakourène lorsque, à quelques encablures de l'hôpital d'Azazga, il a été surpris par une double explosion dont le bilan est, de sources sûres, de six militaires blessés, dont deux ont été grièvement touchés, et un camion militaire sérieusement endommagé en plus de l'énorme cratère qui s'est formé sur la chaussée. Les victimes ont été immédiatement évacuées vers l'hôpital d'Azazga où quatre blessés ont été gardés en observation alors que les deux blessés, dans un état grave, ont été transférés par hélicoptère vers l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja. Selon nos sources, les deux bombes ont explosé d'une manière quasi simultanée. Elles ont été actionnées à distance par les islamistes armés qui, en plus du fait de s'attaquer de manière quasi exclusive à des patrouilles ou convois en déplacement, semblent recourir de plus en plus à des attentats en plein jour pour mieux tromper la vigilance des services de sécurité. Pas plus loin qu'avant-hier, jeudi, un militaire a été tué et deux autres ont été blessés dans un attentat à la bombe à Azzefoun, vers 17h, soit en plein jour en cette période estivale. Pour rappel, le 18 juin dernier c'était vers 11h qu'un véhicule de la sûreté de daïra de Béni Douala a fait l'objet d'une embuscade tendue par un groupe terroriste qui a blessé deux policiers. Quelques jours auparavant, un garde communal a été tué et deux militaires ont été blessés vers 10h à Mizrana, une localité relevant de la daïra de Tigzirt, au nord de la wilaya de Tizi Ouzou. Un attentat kamikaze a été également perpétré, il y a quelques mois, contre la garde communale à Tadmaït, à 8h du matin. Ce changement de stratégie peut s'expliquer à la fois par l'incapacité des groupes armés à faire face aux services de sécurité notamment après l'élimination d'une bonne partie de ses effectifs, une quarantaine dont des “émirs”, par les forces de l'ANP et aussi par la baisse de vigilance des services de sécurité durant la journée. Explosion d'une bombe à Azeffoun : 1 militaire tué et 2 autres blessés Un militaire a été tué alors que deux autres ont été blessés dans l'explosion d'une bombe de fabrication artisanale dans la région d'Azeffoun, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de la ville de Tizi Ouzou, a-t-on appris hier de sources sécuritaires locales. C'était, a précisé notre source, près du village Isoumathen, situé entre la commune d'Aghribs et celle d'Azeffoun, que cette bombe enfouie sous terre par les groupes terroristes a explosé, à 17h, au passage des troupes militaires déployées dans le cadre d'une opération de ratissage déclenchée depuis quelques jours dans les maquis de la région. Le corps du militaire tué a été acheminé vers la morgue de l'hôpital d'Azeffoun, alors que les deux autres blessés ont été évacués vers le CHU Nedir-Mohammed de Tizi Ouzou, avant qu'ils ne soient transférés vers l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja pour recevoir les soins nécessaires. Par ailleurs, la vaste offensive militaire lancée depuis maintenant une dizaine de jours dans la région de Bouzeguène, précisément aux frontières entre la wilaya de Tizi Ouzou et de Béjaïa, se poursuit toujours, bien que les bombardements aériens aient baissé en intensité alors qu'au niveau terrestre, les troupes de l'ANP continuent de passer au peigne fin les zones suspectées abriter des islamistes armés et d'occuper les points stratégiques qui permettent de surveiller tout mouvement dans toute cette région connue comme étant le plus important transit des acolytes de Droukdel, en déplacement entre les maquis de Kabylie et ceux de l'est du pays. Samir LESLOUS