Le directeur de l'Onec est revenu sur la polémique autour de prétendues fuites des sujets et a démenti cette information. Les corrections du baccalauréat de la session 2010-2011 débuteront aujourd'hui. Ils seront plus de 33 000 enseignants répartis sur 48 centres de correction à l'échelle nationale à être mobilisés pour cette opération et sous la supervision directe de la commission de l'examen et de la qualité de correction. M. Ali Salhi, directeur de l'Office national des examens et concours (Onec), a assuré, hier lors d'une conférence de presse tenue au lycée Hassiba-Ben-Bouali à Kouba, que toutes les conditions de travail étaient réunies et que les mesures de sécurité avaient été prises pour entamer la phase de correction. Précisant que cette dernière a commencé, selon lui, il y a deux jours mais qui ont été consacrés pour l'étude du barème de notation. Lors de cette rencontre, le directeur de l'Onec a longuement expliqué les différentes étapes de l'opération de correction en passant par l'attribution du matricule anonyme aux copies jusqu'à l'annonce des résultats. Il a annoncé que les enseignants corrigeront les copies de 7h30 à 13h. “Afin de bien accomplir leurs missions, les horaires de correction des enseignants ont été revus à la baisse”, a-t-il indiqué. M. Salhi a toutefois tenu à rassurer les élèves concernant la correction en indiquant que les copies seront corrigées trois fois avant d'être saisies informatiquement, revues et vérifiées par une commission chargée de cela. Ainsi près de 5 000 000 copies de candidats seront corrigées et vérifiées durant cette période qui ne dépasse pas les dix jours. Les délibérations seront suivies de l'annonce officielle des résultats qui aura lieu le 12 juillet. Des résultats qui seront probablement avancés pour le 10 juillet, mais cela dépendra, selon un responsable de l'Onec, de la finalisation de l'opération d'impression et de tirage des relevés de notes et des attestations de succès des bacheliers. Le directeur de l'Onec est revenu sur la polémique autour de prétendues fuites des sujets et a démenti cette information. “Il n'y a eu aucune fuite de sujet de bac. Je défie toute personne qui peut m'apporter des preuves”, a-t-il déclaré. Il a continué en disant que “ces rumeurs ne sont que pure machination d'une certaine presse microscopique qui ne se soucie pas de l'avenir des milliers d'élèves”. À ce propos, M. Salhi a annoncé qu'une plainte a été déposée auprès de la justice contre certains journaux. Il a toutefois précisé qu'“avec toutes les mesures de sécurité prises, il ne peut y avoir aucune fuite dans les sujets ni lors de la correction et encore moins lors des délibérations”. Interrogé sur la rémunération des correcteurs, le directeur de l'Onec a déclaré que les enseignants corrigeront, chacun environ 450 copies d'examen et toucheront 35 DA la copie. Ils percevront, également, une prime de 600 DA la journée. Une somme jugée, selon certains syndicats, dérisoire par rapport au travail stressant effectué. M. Salhi a indiqué aussi que 230 cas de “copiage” ont été enregistrés à l'échelle nationale et les auteurs seront sanctionnés, bien entendu. La question des recours a été évoquée lors de cette conférence et le premier responsable de l'Onec a répondu en disant qu'il n'existe plus de recours. Il a toutefois signalé que les candidats peuvent demander des explications ou encore une vérification au niveau de la saisie informatique mais il n'y aura aucune contre-correction comme cela se faisait auparavant.