L'inspection du Travail effectuera des visites sur le terrain pour s'enquérir des mesures de placement des demandeurs d'emploi dans le sud du pays. C'est le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, qui l'a indiqué, jeudi, en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales. Le ministre a précisé que “le recrutement dans certaines de ces entreprises n'est pas conforme aux mesures prévues par la loi et se fait sans recourir à l'Agence nationale de l'emploi”. Il soulignera que le secteur a procédé à l'examen de certaines mesures pour l'emploi propres aux régions du Sud, “dont la création d'antennes d'emploi afin de garantir une plus grande transparence en matière d'octroi de postes de travail”. Interrogé à propos des recettes de la Sécurité sociale en 2010, le ministre du Travail a annoncé qu'elles sont passées de 447 milliards de dinars en 2008 à 612 milliards de dinars en 2010, soit une hausse de 37%. S'agissant de la rationalisation des dépenses du système de Sécurité sociale, le ministre du Travail a noté que les réformes avaient été axées sur la rationalisation des dépenses de remboursement des médicaments, qui arrive en première position avec 50% des dépenses globales de l'assurance maladie. Une politique nationale de remboursement des médicaments a été mise en place à cet effet avec la mise à jour périodique de la liste des médicaments remboursables. Le ministre a aussi parlé de la mesure d'application, en 2006, du système de prix de référence pour le remboursement des médicaments sur la base des prix des génériques et des médicaments fabriqués localement. “Cette mesure a donné lieu à une baisse considérable des prix des médicaments, y compris ceux des princeps, et à l'augmentation du taux de consommation des génériques et des médicaments fabriqués localement qui est passée de moins de 30% en 2005 à plus de 46% en 2010.” Les dépenses de remboursement des médicaments ont également reculé depuis l'application du prix de référence. évoquant, en outre, le traitement du cancer, le ministre dira que la prise en charge de cette maladie est du ressort de l'état et que son traitement relève des établissements sanitaires publics. Le rôle des établissements sanitaires privés dans le cadre d'un programme national de lutte contre le cancer est “complémentaire” au système de traitement public.