“Encre et lumière”, tel est l'intitulé de l'exposition-vente qui a ouvert ses portes samedi, en soirée, à la galerie d'art Ahlem (hôtel Hilton, Pins Maritimes, Alger). Une vingtaine d'artistes calligraphes et miniaturistes algériens exposent leurs œuvres. Une variété de tableaux aux techniques propres à ces deux disciplines plastiques – revêtant, outre la partie artistique, un cachet spirituel, surtout en ce mois sacré – sera exposée jusqu'au 25 août 2011. Les œuvres exposées ne sont qu'un infime éventail de la créativité artistique et plastique dans le monde de la calligraphie et de la miniature dans notre pays. Parmi les participants, l'on peut citer Allami Mohamed, Hamza Farida, Mkadem Abdelkader, Karabernou Abderezak, le talentueux miniaturiste à la réputation confirmée et avérée Morsli… L'ensemble de ces artistes, participant à l'exposition, sont pour la plupart de l'école de calligraphie de Médéa ou de la Société des Beaux-arts d'Alger. Le visiteur aura le loisir de se perdre dans ce dédale d'œuvres qui, sans exagération, sont ce panorama exhaustif d'un art qui tend à se développer et reprendre son envol. Les artistes miniaturistes offrent au regard de belles images aux couleurs vives, retraçant une tranche de vie, la figeant sur du papier, partageant avec les visiteurs des moments intimes. Tels des instantanés, ces miniatures nous racontent une histoire d'un quidam. Une incursion dans sa vie. Quant aux calligraphes, l'on décèle des tentatives — réussies du reste — alliant modernisme et tradition. En fait, deux tendances, voire deux courants sont exposés. Il y a des tableaux dans la pure tradition calligraphique (versets du Saint Coran ou vers poétiques en noir, en bleu nuit ou en doré), sont présents en force “cohabitant” avec d'autres renvoyant à l'art abstrait, floral ou arabesque. Ces derniers “cohabitent” avec harmonie et sans fausse note avec l'approche contemporaine. Des compositions alliant d'autres techniques, ajoutant d'autres matériaux pour une dimension moderne. Des symboles et des formes superposées. L'encre de Chine, le fusain, la dorure sur soie sont utilisés par ces artistes. Les traits Maghribi (et ses multiples variantes) et le Kufi sont les styles les plus prisés par ces calligraphes. “Encre et lumière”, une exposition qui, au premier regard, nous fait remonter le temps pour revenir à l'âge d'or de la civilisation arabo-musulmane, dans la perspective de sauvegarder la calligraphie et la miniature, en donnant à la jeune relève l'opportunité de faire connaître son travail. “Encre et lumière”, exposition-vente de calligraphies et miniatures, jusqu'au 25 août 2011, galerie d'art Ahlem (hôtel Hilton).