L'Angleterre, théâtre de violentes émeutes cette semaine, a connu une deuxième nuit consécutive de calme, mais le bilan des troubles s'est alourdi, avec un cinquième décès, annoncé hier par la police. Le déploiement massif des forces de l'ordre depuis mardi dans Londres pour prévenir tout débordement semble avoir calmé le jeu dans la capitale britannique, et les autres grandes villes ont été également épargnées dans la nuit de jeudi à vendredi. Le Premier ministre David Cameron a annoncé ces derniers jours tout un arsenal de mesures répressives pour mettre un coup d'arrêt aux émeutes, n'excluant pas le recours à l'armée à l'avenir. Plus de 1.500 personnes ont été arrêtées depuis le début des émeutes, dont 1.051, rien qu'à Londres, selon la police, et les tribunaux travaillent sans relâche pour arriver à juger tous les suspects. Le bilan des émeutes s'est alourdi vendredi après l'annonce d'un cinquième décès, un homme de 68 ans qui a succombé à ses blessures. Richard Mannington Bowes avait été trouvé inconscient tard lundi soir à Ealing, après avoir tenté d'éteindre un incendie déclenché par des émeutiers dans ce quartier résidentiel de l'ouest de Londres. Il a été déclaré mort jeudi à 23H52 (22H52 GMT). La police a ouvert une enquête pour meurtre et une autopsie va être réalisée rapidement. Un homme, retrouvé grièvement blessé par balles lundi dans une voiture à Croydon, dans le sud de Londres, a également succombé à ses blessures en début de semaine. Trois hommes avaient par ailleurs, été écrasés par une voiture mardi soir à Birmingham (centre), alors qu'ils protégeaient leur quartier des pillards. Les violences ont éclaté samedi à Londres après la mort, deux jours plus tôt, d'un homme tué par la police. Elles ont ensuite fait tache d'huile dans plusieurs villes du pays, où de nombreux magasins ont été pillés et plusieurs bâtiments incendiés, défigurant complètement certains quartiers.