L'hécatombe se poursuit sur nos routes. Rien que le week-end dernier, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré 90 accidents de la circulation ayant causé 25 morts et plus de 200 blessés sur les axes autoroutiers et les routes à grande vitesse. Les wilayas de Sétif, Biskra et Relizane ont enregistré, à elles seules, 11 morts et 30 blessés, sans compter les dégâts matériels causés aux moyens de locomotion. Selon la cellule de communication de la GN, 120 voitures et camions ont subi des dégâts énormes alors que d'autres sinistres, non déclarés, ont également eu lieu et sont recensés au niveau des assurances. “Il faut prendre en considération d'autres paramètres. Les sinistres causés aux piétons et aux moyens de locomotion et qui ne sont pas recensés par les services de sécurité sont astronomiques. On a l'impression que certains chauffards n'ont aucune limite au volant. Tous les sinistres enregistrés avant l'heure du f'tour sont dus à l'excès de vitesse”, nous a expliqué hier par téléphone le lieutenant-colonel Abdelhamid Keroud. Durant le même week-end, les services de la GN ont également recensé près de 80 accidents corporels alors que l'accident le plus grave a été celui enregistré sur la voie ferrée à Bir El-Arch (Sétif). Selon la GN, un train de marchandises de 18 wagons citernes, transportant du mazout de Constantine vers El-Eulma (Sétif), a percuté un véhicule de marque Hyundai Atos à hauteur du passage à niveau non gardé. Ce sinistre a occasionné le décès des cinq occupants de la voiture, dont les corps ont été transportés et déposés à la morgue de l'hôpital d'El- Eulma. C'est dire que le dispositif de sécurité déployé sur les routes n'a pas dissuadé les automobilistes, pressés de rompre le jeûne et d' endeuiller des familles entières.