Agissant sur information, les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale d'Annaba ont réussi à mettre hors d'état de nuire, avant-hier, deux trafiquants qui faisaient partie d'une filière internationale spécialisée dans le trafic de cuivre, apprend-on de sources crédibles. Toujours selon les mêmes sources, c'est au niveau de la localité de Oued Zied, dans la commune de Oued El-Aneb (daïra de Berrahal), que les deux trafiquants, qui étaient à bord d'un camion à benne immatriculé à Alger, auraient été signalés. Mais, le camion suspect n'a pu être intercepté qu'au niveau du lieu-dit Sonatro, dans la zone de Hadjar-Eddis (commune de Sidi Amar). L'inspection de la benne du camion a permis aux enquêteurs de découvrir près de 106 quintaux de cuivre, composés de fils électriques et de câbles téléphoniques, de tuyauterie, etc., dissimulés sous des paillassons. Le camion ainsi que son chargement ont été saisis et placés dans la fourrière d'El-Bouni. Les éléments de l'enquête révèlent que la marchandise en question était destinée à un second groupe du réseau activant près de la bande frontalière avec la Tunisie. Il s'avère que le conducteur, surpris au volant du camion à benne, roulait sans aucun papier d'identité sur lui et sans le permis de conduire. Les deux mis en cause ont été présentés jeudi devant le magistrat instructeur près le tribunal d'El-Hadjar. Ainsi, les matières en cuivre continuent de faire, à Annaba, l'objet d'un pillage systématique, occasionnant une véritable saignée pour certains organismes publics, à l'exemple de la Sonelgaz et Algérie Télécom. Chaque mois, et depuis plusieurs années, les équipements en cuivre de ces sociétés sont convoités par des réseaux spécialisés dans le vol et l'écoulement des métaux ferreux et non ferreux, dont la tonne est vendue, aujourd'hui, sur le marché international à 70 millions de centimes, estime un exportateur. Ces filières ont investi la Coquette, et elle est depuis plus d'une décennie leur cible. En fait "le marché annabi" semble juteux, tant que ces deux organismes ne peuvent pas prendre en charge la surveillance de leurs réseaux. Aujourd'hui, le vol de câbles en cuivre est qualifié de “caviar” par les contrebandiers.