depuis plusieurs années, ces équipements sont convoités par des réseaux spécialisés dans le vol et l'écoulement de ce produit Les éléments de la Gendarmerie nationale ont saisi, jeudi, une quantité de déchets, apparemment des câbles en cuivre, entreposés dans une villa à Oued-Zied, dans la daïra de Berrahal (Annaba). Il s'agit d'une grosse quantité, dit-on. Elle serait évaluée à plus de 100 quintaux. La marchandise est certainement, affirment nos sources, destinée à être exportée frauduleusement. Toujours selon la même source, le pot aux roses a été découvert chez un baron de la ferraille. Des témoins oculaires révèlent, à ce propos, que les quantités de cuivre ont été évacuées à bord de quatre camions de type poids lourd. Nous apprenons également que trois personnes, ainsi que le propriétaire de la villa, ont été auditionnés par les gendarmes et qu'ils devraient être présentés devant le magistrat instructeur aujourd'hui. Toujours selon des indiscrétions, la marchandise a été livrée par un contrebandier à partir de la wilaya de Tébessa. Les raisons, des opérations sont menées depuis quelques mois par les GGF et les douaniers sur la bande frontalière de l'est du pays et, principalement, sur celle de Tébessa. D'ailleurs, pas plus tard que le mois de mars dernier, du côté d'El-Hammamet (20 km à l'ouest de Tébessa), quelque 120 quintaux de déchets de cuivre, destinés à être exportés frauduleusement, avaient été saisis par les éléments de la Gendarmerie nationale. La marchandise en question saisie a été récupérée à bord d'un camion appartenant à l'entreprise nationale Ferphos. Ce n'est pas la première fois que des quantités importantes de ce produit ont été saisies à Annaba. En janvier 2009, les enquêteurs de la police judicaire de la sûreté d'Annaba avaient saisi, à Berrahal, trois conteneurs de câbles en cuivre volés. La marchandise en question, qui se chiffre à des dizaines de tonnes, a été découverte chez une entreprise privée, implantée dans la zone industrielle de la commune de Berrahal, 30 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Les enquêteurs ont mis la main sur une importante filière spécialisée en la matière, composée de huit membres, dont cinq originaires de Sétif et le reste d'Annaba. Ce jour-là, les trafiquants avaient bien préparé leur coup, en choisissant l'heure des tris des bulletins de vote pour passer à l'acte. Mais ils ont été pris comme des rats à la sortie de la zone industrielle Pont-Bouchet, de la commune d'El-Hadjar. Ils étaient dans un convoi de camions chargés de la ferraille, dont le butin est d'une valeur estimée à environ 200 milliards de centimes. Ainsi, les équipements d'Algérie Télécom et à un degré moindre la Sonelgaz, principalement les câbles de distribution téléphonique et les fils de raccordement en énergie, des matières en cuivre, continuent de faire, à Annaba, l'objet d'un pillage systématique sans répit, occasionnant, ainsi, une véritable saignée pour ces organismes publics. Chaque semaine et depuis plusieurs années, ces équipements sont convoités par des réseaux spécialisés dans le vol et l'écoulement de ce produit, dont la tonne est vendue, aujourd'hui, sur le marché international, selon un exportateur, à 70 millions de centimes. Ces filières ont investi la Coquette et elle est depuis plus d'une décennie leur cible. En fait “le marché Annabi” semble juteux, tant que ces deux organismes ne peuvent prendre en charge la surveillance de leurs réseaux. Aujourd'hui, le vol de câble en cuivre est qualifié de “caviar” par les contrebandiers.