Les éléments de la brigade mobile de la Police judiciaire de Berrahal (Annaba) ont réussi à mettre hors d'état de nuire, jeudi dernier, un réseau spécialisé dans le trafic de faux dinars tunisiens. Selon les services de sécurité, il s'agit d'une filière qui alimentait les cambistes locaux et différents marchés parallèles, par des centaines de millions de fausse monnaie. Les éléments de la brigade mobile de la Police judiciaire (BMPJ) de Berrahal (Annaba) viennent de réussir un véritable coup de filet. En effet, ils ont réussi à mettre hors d'état de nuire, jeudi dernier, un véritable réseau, structuré et spécialisé dans le blanchiment d'argent et le trafic de documents officiels et de billets de banque. Selon les services de sécurité, il s'agit d'une filière qui alimentait les cambistes locaux et des différents marchés parallèles, par des centaines de millions de fausse monnaie, aussi bien nationale qu'étrangère. Le démantèlement de ce réseau, composé de cinq individus et dont les ramifications s'étendent à plusieurs wilayas limitrophes, s'est effectué avec la collaboration des services spécialisés dans la lutte contre le crime organisé, révèlent nos sources. Cette filière a été remontée grâce à des investigations très poussées menées après l'arrestation au centre-ville de Annaba, au début de la semaine passée, d'un individu non connu dans le milieu, répondant aux initiales M. I., âgé de 32 ans, en possession d'un scanner dernière génération et plus de six millions de dinars algériens en faux billets. Après avoir fait des aveux, les éléments de la BMPJ ont réussi à arrêter deux autres complices à Sidi-Amar dans la daïra d'El-Hadjar. Lors d'une perquisition au domicile de l'un de ces deux complices, il a été découvert plusieurs documents officiels falsifiés (cartes grises, permis de conduire, certificats de scolarité, cartes d'identité et des diplômes), de faux billets en monnaie étrangère dont une cagnotte de 5 millions dinars tunisiens ainsi que 90 millions de centimes, en billets de 1 000 et 200 dinars algériens et des ordres de mission appartenant à une importante entreprise implantée à Annaba. Les deux trafiquants ne tarderont pas, à leur tour, à passer aux aveux. Ils ont alors avoué le nom de la tête “pensante” du réseau. Il s'agit en fait d'un véritable caïd du quartier populaire et populeux de Sidi-Salem, dans la commune d'El-Bouni. Le “capitaine” de cette bande de faussaires était connu plutôt dans le milieu de stupéfiants sous le sobriquet de “chardon”, il est considéré, d'ailleurs, comme étant l'un des plus grands dealers, selon les enquêteurs. Chez le “chardon”, il a été récupéré l'unité principale du micro-ordinateur utilisé dans ce trafic, des rames de papier de valeur sur lequel on reproduit des faux billets et un véhicule de marque Peugeot 406, immatriculé à Alger, dont les documents sont également falsifiés. Présentés jeudi dans l'après-midi, au juge d'instruction près la cour de Annaba, trois des quatre individus ont été placés sous mandat de dépôt, alors que le troisième a été laissé en liberté provisoire. 40 bombes lacrymogènes et 3 kilogrammes de kif saisis Agissant sur information, les éléments de la brigade des stupéfiants de la sûreté de wilaya de Annaba ont réussi à arrêter trois individus en possession de 40 bombes lacrymogènes et de 3 kg de kif traité. Des repris de justice pour trafic de drogue notamment ; les trois malfrats, âgés de 45, 48 et 50 ans, ont été appréhendés à la cité Didouche-Mourad, l'un des quartiers chauds de la Coquette. Présentés, mercredi dernier au juge d'instruction près la cour de Annaba, deux des trois mis en cause dans cette affaire ont été placés sous mandat de dépôt, tandis que le troisième a été laissé en liberté provisoire. B. BADIS