Face à la “modeste et naïve” équipe soudanaise d'El-Merikh, les Sang et Or du NAHD s'en sont bien tirés. Mieux encore, ils ont confirmé la bonne performance réalisée quelques jours plus tôt à Khartoum. Marquer 5 buts et n'encaisser qu'un seul, en deux manches, dénotent le sérieux et la bonne volonté des hommes à Biskri de bien faire, quoique ce “hors-d'œuvre” du meneur de la toute nouvelle champion's league arabe, fut tout de même facile “à digérer”, eu égard au niveau “faible” des Soudanais, voire plus faible que celui de n'importe quelle formation de la division Une nationale. La manière dont furent inscrits les 3 buts l'atteste on ne peut mieux. Quand bien même le coach Biskri avoue avoir eu des“frayeurs” lors de la sortie prématurée du libéro Kabri “blessé dès la 5e minute de jeu, et qui s'en est sorti avec 3 points de suture au pied droit”, et du fait qu'El-Merikh était venue à Alger “pour renverser la vapeur”. Même le joli lobe de Fayçal Adjeb n'aurait pu aboutir si Toual, pourtant un excellent gardien de buts, n'avait pas connu “cette seconde d'égarement fatale”. Cette page tournée, désormais le plus dur reste à faire. Après “l'écrémage” du premier tour, seules les équipes d'un certain standing, pourraient se disputer le titre tant convoité de “champion arabe de football” avec sa jolie cagnotte. L'UAF a procédé à la constitution des groupes, désormais six matches à négocier aussi durs les uns que les autres seront au menu des Husseindéens qui cette fois-ci devront “cravacher sec” pour s'imposer dans la hiérarchie du football arabe en pleine mutation et en pleine progression, force est de le reconnaître. Et nous pensons tout particulièrement aux formations tunisiennes, égyptiennes et marocaines qui jusque-là imposaient leur diktat, du fait de la “bonne gestion des clubs, avec toutes les commodités et autres infrastructures sportives” mises à la disposition du footballeur. Et lorsque l'on pense au NAHD, avec ses faibles moyens et à son terrain au tartan rapiécé du stade Zioui, comme seule aire d'entraînement et de préparation, l'on a envie de conseiller aux dirigeants nahdistes d'“abandonner la partie” car le “combat sera inégal”. Mais à la guerre comme à la guerre, pour l'honneur et par “nif”, nous sommes convaincus, que les Alliche Bendebla et consorts défendront “bec et ongles” leurs chances. D'ailleurs, Biskri, qui, certes, était satisfait de cette “qualification essentielle”, nous confie qu'il va falloir “travailler très dur pour les tours suivants” et projette même d'élaborer un programme spécial “pour la suite de la compétition, car convaincu que ce qui les attend est difficile car c'est la phase de vérité”. Et de poursuivre : “Nous n'avons joué que huit matches en championnat et de ce fait, nous allons essayer d'autres joueurs pour pouvoir disposer d'un effectif compétitif qui nous permettra d'alterner les joueurs entre repos, récupération et compétition.” “En attendant la constitution des groupes, nous confie-t-il, nous allons nous replonger dans le championnat national avec des matches en plein ramadhan.” Notons, enfin, que Biskri attend avec impatience l'arrivée d'un défenseur burkinabé Eloi pasteur, qui, selon lui, “a obtenu la lettre de libération et dont l'arrivée à Hussein-Dey serait imminente”. En somme, un renfort de “choix”, selon le coach, qui “apportera le plus nécessaire, notamment au niveau du compartiment défensif”, il est vrai, très diminué actuellement après le départ de Zarabi, et de la blessure de Benzaïd, en convalescence. la seule satisfaction sera, à coup sûr, le retour à la compétition de Azzedine Meghraoui, qui peu à peu retrouve la forme à l'entraînement entamé depuis une dizaine de jours, en attendant celui de Abdeslam, lui aussi convalescent. Encore une fois, les nahdistes ont montré de bonnes dispositions et “ne sont pas tombés dans la facilité”, pour paraphraser leur coach, et ils sont déterminés “à aller le plus loin possible”, nous assure leur capitaine Alliche. A. H.