Après avoir procédé à la fermeture de l'autoroute Est-Ouest et la RN5 dimanche dernier, les citoyens de la localité d'Ath-Aïssi (Semache, Thamar, Hagui, Thikasri, Agouilal), commune d'El-Adjiba, sont revenus hier à la charge. Ils ont organisé un sit-in devant le siège de la wilaya. Ils étaient des dizaines de personnes venues des différents villages d'Ath-Aïssi pour demander l'amélioration de leur quotidien. Dès la première heure, les protestataires avaient investi l'entrée de la wilaya. Plusieurs banderoles ont été accrochées au parking sur lesquelles ont pouvait lire : “Non à la marginalisation de notre localité, nous demandons nos droits élémentaires.” Les contestataires se sont montrés très organisés. Ils avaient dégagé le hall d'entrée. Vers 11h, une délégation a été reçue par le chef du cabinet. Elle lui a remis une plate-forme de revendications de 19 points dont Liberté a eu une copie. Les revendications sont liées à l'amélioration du quotidien des habitants des différents villages d'Ath-Aïssi. Le problème d'eau, d'électricité et d'assainissement est posé avec acuité dans plusieurs villages. Le secteur de la santé est malade dans cette localité, d'où la nécessité d'ouverture d ‘une salle de soins dotée d'une ambulance avec la présence d'un médecin pour lui “injecter” un nouveau souffle. Les routes sont dans un état lamentable, un programme spécial doit être dégagé afin de rétablir le réseau routier et ouvrir d'autres pistes pour relier différents villages d'Ath-Aïssi. L'extension du réseau gaz de ville est plus que nécessaire car il y va de la lutte contre le défrichement de la forêt, sachant que cette région est située au pied du Djurdjura. Les jeunes, de leur côté, attendent un geste de la part des autorités par la réalisation d'infrastructures (salle de lecture, Internet, aires de jeux). La rencontre entre le chef du cabinet et la délégation des citoyens a duré près de deux heures. Vers 13h, les représentants de citoyens quittent la table de négociations pour rendre compte à la base. “Nous avons été reçus par le chef du cabinet du wali à qui nous avons transmis nos revendications. Ce dernier nous a promis d'une sortie sur le terrain du premier magistrat de la wilaya juste après l'Aïd. Le wali est sorti en visite de travail ; donc, il est nous a été impossible de le rencontrer. À la base de décider, soit on rentre, soit on attend”, a déclaré l'un des membres de la délégation. Les protestataire ont décidé unanimement de fermer le hall d'entrée du siège de la wilaya et exigé que leurs représentants soient reçus par le wali, seul habilité à prendre des décisions concrètes.