Les adjoints d'éducation ont massivement suivi, hier, l'appel à la grève lancé par la Coordination nationale des adjoints d'éducation. À Constantine, Batna, Sétif, Béjaïa, Tizi Ouzou, Béchar et Bordj Bou-Arréridj, le taux de participation à ce débrayage a été estimé entre 70 et 90%, selon le SNTE. Pas moins de 400 adjoints d'éducation ont observé un sit-in hier devant le siège de la Direction de l'éducation de la wilaya de Constantine. “Le taux de suivi de l'appel à la grève prévue pour le 11 septembre, soit le premier jour de la rentrée scolaire, était de 72%”, nous a précisé M. Fertaki Mourad, secrétaire général de la Coordination nationale des adjoints d'éducation. “Nous voulons la concrétisation des accords conclus avec notre tutelle concernant nos revendications”, nous a déclaré M. Fertaki. Rappelons que les revendications des adjoints d'éducation portent sur la définition de leurs missions, la formation et enfin la promotion de cette catégorie de travailleurs de l'éducation. À Bordj Bou-Arréridj, les adjoints d'éducation ont participé à ce débrayage à hauteur de 88,98%, selon le représentant local de la SNTE. À Batna, ce sont 300 adjoints d'éducation qui ont suivi le mouvement de débrayage, accompagné d'un sit-in devant la Direction de l'éducation. Alors que dans la wilaya de Sétif, une centaine d'adjoints d'éducation ont tenu un sit-in devant le siège de la Direction de l'éducation. Cette dernière a annoncé que sur les 1 271 adjoints d'éducation, exerçant dans la wilaya, seulement 94 ont rejoint le mouvement. Du côté de la SNTE, l'on parle, par ailleurs, d'un taux dépassant les 85%. À Béjaïa, une grève générale de ce corps de l'éducation, initiée par leur coordination et affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), a été appuyée par un rassemblement devant le siège de la Direction d'éducation de wilaya de Béjaïa. Ainsi, ils étaient plus d'un millier d'adjoints d'éducation à avoir répondu par leur présence à ce rassemblement. Un mouvement de grève suivi, selon le secrétaire général du bureau de wilaya du SNTE, M. Ouadah, de plus de 80%. Deux revendications principales sont mises en avant à savoir la reclassification de ce corps à la catégorie 10, rétrogradé à l'échelle 7, et le droit à sa promotion comme conseiller d'éducation. À Tizi Ouzou, la grève des adjoints d'éducation a été faiblement suivie, a-t-on appris auprès de plusieurs représentants syndicaux. Selon la plupart de ces représentants locaux de syndicats contactés, le taux de suivi ne dépasserait pas les 5% à travers le territoire de la wilaya où la plus grande partie des adjoints ainsi que les corps communs, affiliés aux syndicats autonomes, se disent ne pas être pas concernés par cet appel. À Béchar, c'est une centaine d'adjoints d'éducation et de fonctionnaires des services de l'intendance qui ont suivi le mouvement en observant un sit-in devant le siège de la Direction de l'éducation. Dans des communiqués parvenus à notre rédaction, ces travailleurs ont dénoncé leur marginalisation et considèrent que leur statut les prive de leurs droits primordiaux en matière de classification et de promotion. Aussi, les fonctionnaires des services de l'intendance, qui ont décidé de boycotter toutes les fonctions administratives non rémunérées (gestion des cantines scolaires, les examens officiels, la vente des livres scolaires et le payement de la prime de scolarité), réclament des primes de l'expérience pédagogique et de documentation, le détachement des syndicalistes, l'annulation du décret ministériel n°120/01 du 29 décembre 1990 du 15 février 1994 et l'autorisation des assemblées générales pour les bureaux de wilaya de cette catégorie de travailleurs. Par ailleurs, et à l'Ouest, certaines wilayas, à l'image de Aïn Témouchent, ne semblent pas concernées par ce débrayage alors que d'autres, à l'instar de Tlemcen, ont répondu à l'appel.