Le Théâtre régional de Tizi Ouzou vient d'enregistrer la suspension de huit travailleurs avec un risque de licenciement, décidée par le directeur de la culture et par le directeur du théâtre, lit-on dans une déclaration des personnes concernées, pour la plupart des comédiens. La cause reste, selon les signataires, “le fait d'avoir dénoncé à travers une pétition signée par trente-deux travailleurs les agissements indignes, provocateurs et humiliants d'un cadre dirigeant du théâtre régional”. Ils ajoutnt que : “au lieu de répondre aux doléances de trente-deux travailleurs, le directeur de la culture et le directeur du théâtre nous ont fait subir les pires pressions, harcèlements et menaces de licenciement si nous n'annulions pas notre pétition. Aujourd'hui, ils ont mis leur menace à exécution en suspendant sept d'entre nous.” Face à cette décision qu'ils qualifient d'arbitraire, ces employés suspendus, ont décidé de briser le mur du silence et de défendre leur droit au travail dans la dignité en dénonçant les faits. De son côté, le directeur du théâtre régional que nous avons contacté à ce sujet, dira que cette mesure reste conservatoire en attendant la comparution de ces personnes devant la commission de discipline pour faute grave. “Je trouve que le problème doit être réglé par sagesse et lucidité d'esprit. J'estime que c'est un comportement anti-réglementaire d'aller directement vers une pétition et une dénonciation publique et de négliger la voix du dialogue. Ces personnes employées dans le cadre d'un CCD n'ont même pas le droit à une activité syndicale, vu que leur contrat de travail reste indéterminé. Sur la pétition initiale signée par 32 travailleurs, 20 d'entre eux se sont retirés de la liste, ce qui représente la majorité des signataires”, dira M. Amiar directeur du TRTO.