Le syndicat d'entreprise des travailleurs de la formation professionnelle (SET-FP) de la wilaya de Béjaïa vient de rendre publique une déclaration à travers laquelle il tient à “dénoncer la situation de dysfonctionnement et de désordre” que vit ce secteur qui joue “un rôle stratégique dans le développement de l'économie nationale”. Afin de remédier à cette “situation de marasme et de démotivation”, le conseil du SET-FP de Béjaïa, qui s'est réuni le 13 septembre, réclame en urgence l'installation d'un nouveau directeur de la formation professionnelle (DFP) en titre. Pour les syndicalistes du SET-FP, les différents responsables qui se sont succédé à la tête de la DFP de la wilaya de Béjaïa ont généré “un vide et un laisser-aller dont souffre énormément le secteur aujourd'hui”. Les rédacteurs de ladite déclaration n'ont pas manqué de charger, au passage, l'ex-directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Béjaïa qu'ils accusent d'avoir plongé le secteur dans une paralysie sans précédent. “Cette paralysie que nous n'avons cessé de dénoncer tout au long de ces deux dernières années est aggravée par une absence totale d'un premier responsable, depuis le mois de mai passé, pour piloter ce secteur dont les dysfonctionnements sont alarmants”, notent-ils. Les représentants du SET-FP déplorent en outre le fait que des fonctionnaires du secteur de la formation professionnelle “se voient obligés de recourir à la direction régionale du trésor (DRT), sise à Sétif, pour percevoir leurs traitements à temps, et ce, suite à l'incapacité de notre direction d'imposer à l'agent comptable qui en a la charge de verser ces salaires dans les délais”. Ce qui illustre parfaitement, selon eux, le désordre qui règne dans le secteur dans la wilaya de Béjaïa. Par ailleurs, les mêmes syndicalistes tiennent également à rappeler que “les questions centrales, telles que le gel de l'opération des 55 logements d'accompagnement, l'absence de directeurs dans plusieurs centres et les promotions du personnel dont les travailleurs attendent impatiemment leur solution, ne peuvent se débloquer qu'avec l'installation d'un nouveau DFP en titre”. Sans quoi, soulignent-ils, les fonctionnaires du secteur entameront la nouvelle année 2011-2012 “avec le sentiment d'être des laissés-pour-compte”.