Remontés à l'extrême contre les actuels dirigeants de l'équipe, à savoir Tayeb Mehiaoui, Habib Benmimoun, Hafid Belabbès, Nacereddine Bessedjrari, Hassan Kalaïdji et Nacer Benchiha, dont les noms ornaient une banderole écrite en rouge, accrochée en bonne place et qui exhortait les autorités locales à “mettre fin aux agissements de ces virus qui minent le Mouloudia de l'intérieur”, les supporters du MCO commencent désormais à craindre le pire pour leur team, incapable de venir à bout d'un MC El-Eulma qui l'a finalement contraint au partage des points. Les Eulmis ont d'ailleurs été les plus prompts à dégainer puisqu'à peine après dix minutes de jeu, Bouaïcha mettra à profit la mauvaise organisation de la défense oranaise pour battre d'un tir croisé du gauche le gardien Houari Ghoul qui venait pourtant d'annihiler une lourde frappe de Gherbi sur l'action précédente, mais qui ne put que suivre du regard le ballon de Bouaïcha finir sa course dans son petit filet. Incapable de mener à sa fin la moindre manœuvre offensive, le MCO était hier après-midi à l'image de son duo vedette Aouedj-Belaïli : amorphe, inefficace et trop maladroit. Bengoreïne avait d'ailleurs beau chevaucher sur son flanc gauche pour servir idéalement Aouedj à la demi-heure de jeu, mais ce dernier nommé enverra le cuir dans les nuages, imité trois minutes plus tard par son compère Belaïli qui trouvera le moyen de louper le cadre et d'envelopper sa balle dans le décor. Il ne restait alors au rentrant Feddal que de profiter d'un cafouillage monstre dans les six mètres de Berrefane pour égaliser et permettre au Mouloudia d'Oran d'engranger un point qu'il ne méritait pourtant pas. Le bouillonnant public de Zabana stadium qui scandait à maintes reprises des slogans hostiles à la direction en place et criait ses envies de “révolution et de moudahara” l'a d'ailleurs parfaitement compris.