Résumé : Faouzi est déçu. Toute la stratégie élaborée pour se rapprocher davantage de Hakima tombe à l'eau. Cette dernière lui fera comprendre qu'elle ne comptait pas répondre à ses avances. Hamid revint vers elle afin de procéder à une ultime lecture de son papier. Il est aussi prêt à la raccompagner. Au grand dam de Faouzi, elle accepte. 38eme partie Faouzi sortit du bureau pour se diriger vers le service technique en lançant : - Un quart d'heure Hamid… Je veux ce papier dans un quart d'heure, pas une minute de plus. Je suis fatigué moi aussi, je veux rentrer. - Mais je pourrais aussi te déposer mon cher ami… Offusqué, Faouzi ne répondit pas. Il était temps de passer au bouclage. C'étaient ça les choses sérieuses pour le moment. Hamid conduisait prudemment sur l'autoroute. Il se faisait tard, et la circulation était intense. Les gens s'empressaient de rentrer chez eux après une longue journée de travail. Hakima était plongée dans ses pensées. Elle repensait à Faouzi et à son entêtement à lui faire la cour, alors qu'elle lui avait fait savoir à maintes reprises qu'il ne l'intéressait pas. Elle se mordit les lèvres. Cet homme pourtant avait tout pour plaire. Il était jeune, beau, éduqué, cultivé. Tout ce qu'une femme sensée pouvait souhaiter. Mais... (elle pousse un soupir). Faouzi n'était pas pour elle. Elle n'était pas comme les autres. - Il n'a pas mauvais fond... C'était Hamid qui venait de la tirer de ses méditations. Il avait dû percevoir son soupir… - Pardon... ? - Je veux parler de Faouzi. Malgré ses airs “vagabonds”, il n'a pas un mauvais fond… C'est quelqu'un qui t'aime, et qui a les plus nobles intentions à ton égard. Hakima prit un air renfrogné et croisa les bras : - Tiens, tiens… Monsieur prend la défense de son ami… Hamid fait un geste de sa main : - Rien du tout. Je préfère te dire tout de suite que quand Faouzi parle de toi, ses yeux brillent. On peut lire en lui comme dans un livre ouvert ! Il se tourne vers elle : - Ne me dit pas qu'une fille aussi intelligente n'est pas sensible à ses propositions. Hakima garde le silence un moment avant de lancer : - Que pourrais-je faire Hamid… Tu es le seul à connaître ma véritable identité… Derrière mon masque quotidien, j'ai un cœur qui saigne et une âme qui se fissure à chaque fois qu'un homme, comme Faouzi, tente de m'approcher. - Mais tu es en train de te détruire, petite folle. Jusqu'à quand vas-tu continuer ce jeu… ? - Tant que j'ai encore un souffle en moi… - Hein… ? Tu parles sérieusement ? Elle hoche la tête : - Qui aimerait partager sa vie avec une fille qui n'a aucune racine… Aucune origine… Une fille qui a grandi dans un orphelinat… Avec tout ce que cela suppose comme tabous. Je... Hamid met une main sur son bras : - Assez parlé ainsi de toi Hakima. Pourquoi brandis-tu toujours des arguments qui ne collent plus ? Les temps ont évolué. Tu n'as pas à avoir honte… Alors là pas du tout… Tu es jeune et très belle. Tu es cultivée et très douée… Tu feras à n'en pas douter une longue et belle carrière dans le domaine de l'information… Tes débuts sont déjà prometteurs… Elle l'interrompt : - Mais cela ne suffit pas Hamid. Crois-moi, lorsque Faouzi apprendra la réalité sur mon compte, il ne sera plus aussi entreprenant. Il aura même des regrets. Oui… Il regrettera d'avoir aimé une fille comme moi. Hamid dépasse un véhicule et lance : - Tu te fais des idées Hakima… Faouzi n'est tout de même pas aussi vieux jeu que tu le penses… Et puis, le mal ne vient pas de toi. Tu n'as été que la victime d'une inconscience. Elle hoche la tête : - Une inconscience ! Je paye le tribut de cette inconscience jusqu'au bout. Peux-tu comprendre ça… ? - Non je ne comprends pas. Je ne comprends rien non plus à ton entêtement… (À suivre) Y. H.