RESUME : Salima tente de se consoler en se disant qu'elle avait gardé leur trésor ; leurs enfants. Elle a bien des regrets, tout comme Faouzi. Ce dernier était contraint à tout révéler à Kamélia. Quoi que cela puisse lui en coûter… 20eme partie Lorsque Faouzi arrive à Constantine, la nuit est déjà tombée. Son second foyer, une grande villa, n'est éclairé qu'au premier. Kamélia se trouve au salon. Il hésite à rentrer maintenant. Durant tout le voyage, il a réfléchi à ce qu'il pourrait lui dire. Par quoi allait-il commencer ? Qu'allait-il lui dire pour excuser tous ces mensonges ? Toutes ces années de silence… Appuyé au volant, il se rappelle le jour où il avait rencontré Kamélia. Il l'avait heurtée dans la rue alors qu'il fouillait dans son portefeuille. Kamélia qui marchait avec des béquilles, s'était vite retrouvée à terre avant même de comprendre ce qui lui arrivait. Faouzi avait dû l'aider à se relever, et comme elle souffrait de son genou, il l'avait emmenée à l'hôpital pour qu'elle y passe une radio. Dieu merci, elle n'avait rien à part sa première fracture à la cheville. N'ayant personne pour l'aider, il avait proposé ses services et l'avait raccompagnée chez elle. Avant de se séparer, elle lui avait remis une carte de visite. Kamélia est notaire et elle possède deux bureaux, l'un à Sétif et l'autre à Constantine. Ils ont l'occasion de se voir plusieurs fois par la suite. Une relation amicale était née entre eux. Lui faisant confiance, elle lui confia la construction de la villa. Elle avait besoin de quelqu'un pour garder un œil sur ce qui se faisait sur le chantier. Faouzi ne sait plus comment mais leur relation avait vite pris un tournant sentimental, lui faisant oublier sa femme et son fils. Ils ont filé le parfait amour pendant des mois. Kamélia ne voulait pas se marier. Elle tenait à finir sa villa avant. Cela fait plus de six mois qu'ils s'y sont installés. Ils ont reparlé de se marier mais il n'a jamais proposé de date ; la jeune femme tenait à officialiser leur union, à avoir un ou deux enfants, persuadée qu'il n'avait qu'elle dans la vie. Elle le croit encore célibataire à trente-huit ans. Faouzi la connaît assez pour savoir qu'elle a horreur du mensonge. Elle peut tout supporter d'une personne sauf qu'on lui mente et qu'on la trahisse. Elle est du genre rancunier et ne pardonne jamais. Pour la énième fois de la journée, il se demande ce qu'il pourra bien lui dire. Il se décide finalement à rentrer à la maison. Kamélia lui saute au cou tant elle est surprise. - Déjà de retour ! s'écrie-t-elle. Ghir el kheir ? demande-t-elle, inquiète l'espace d'un instant. Tu devais rentrer dans trois jours ! Il s'est passé quelque chose ? Faouzi chasse son air penaud avec un sourire tout en la prenant dans ses bras. - Rien de bien important, répond-il. La vérité, tu me manquais…Je ne peux plus rester loin de toi ! - Ah oui…tu as pu voir tes parents ? lui demande-t-elle. Comment vont-ils ? - Bien, bien… - Tu leur as parlé de notre mariage ? Est-ce qu'ils seront présents ? l'interroge la jeune femme. Est-ce que tu t'es querellé avec eux ? Ils ne veulent pas de moi dans leur famille ? - Oui. - C'est pourquoi tu es rentré maintenant, n'est-ce pas ? - Oui…ils m'ont dit de choisir entre la famille et toi, ment-il. Alors me voilà ! - Tu m'aimes à ce point ? s'écrie-t-elle. Ne t'inquiète pas, leur colère finira par passer et vous vous retrouverez après le mariage ! On se mariera rapidement ! Faouzi accepte. Il ne peut rien lui refuser. Au point où il en est, il n'a qu'elle… (À suivre) A. K.