C'est lors d'une conférence de presse au siège du département d'état que M. David Donahue, du bureau des affaires consulaires, fournit les explications sur les règles de la loterie 2013 (Diversity Visa Program) pour l'émigration vers les états-unis à partir des pays ayant un faible taux d'émigration vers les USA dont l'Algérie. C'est un peu comme une annonce sur “le beaujolais nouveau”, David Donahue commence par annoncer l'ouverture des inscriptions pour la loterie 2013 du 4 octobre au 5 novembre 2011. Puis il précise que le quota annuel pour l'émigration vers les USA en 2013 de 50 000 visas d'installation reste inchangé malgré l'erreur informatique commise l'année dernière due “à une erreur humaine” qui a fait rejeter automatiquement des milliers de demandes de visas sans la moindre chance de recours. Pour mettre un terme à la fraude qui a jalonné le processus de la loterie depuis sa mise en place, David Donahue qui rappelle à plusieurs reprises l'adresse du site officiel en charge de recueillir les demandes d'émigration (www.dvlottery.state.gov) souligne aussi fermement qu'“il n'y a pas de frais d'inscription. Les demandeurs doivent éviter toutes sortes de sites (internet) qui réclament de payer des frais d'avance et doivent être prudents avec les facilitateurs. Le seul endroit où l'on réclamera aux demandeurs de payer les frais de visa, c'est à l'ambassade ou au consulat”. Uniquement les gagnants de la loterie seront notifiés en ligne sur le même site internet dédié à la loterie et devront s'acquitter d'une somme totale de 819 dollars et ceci quel que soit le pays. Le nombre de candidats algériens reçus a augmenté depuis, passant de 1 753 en 2011 à 1 799 pour 2012. Cette augmentation n'est pas due à des accords sur l'émigration entre l'Algérie et les USA, mais elle est relative au nombre total de participants par pays dont la loterie ne sélectionne au tirage au sort qu'un minimum de 7%. Aussi être admis à l'immigration suite au tirage au sort ne signifie pas pour autant une obtention systématique du visa d'installation aux USA. En effet, les candidats devront justifier d'un cursus universitaire ou équivalent accompli ou bien d'une expérience professionnelle de deux ans – accomplie dans les cinq dernières années – qui aurait eu une formation de deux ans à la base. De plus, les candidats reçus devront fournir une prise en charge financière (affidavit of support) pour qu'ils ne deviennent pas “une charge pour l'état”, une fois arrivé sur le sol américain. Avec ceci, les USA comptent bien recruter à moindre frais parmi les jeunes “col-blanc” en Algérie comme d'ailleurs sans garantie de travail en fonctionnant des qualifications des gagnants de la loterie, qui peuvent vraisemblablement se retrouver convertis en col-bleu et servir de main-d'ouvre à bon marché, se retrouvant ainsi en compétition avec ceux qui inondent déjà le marché américain du travail, d'autant plus que l'obstacle de la langue requiert d'ores et déjà un minimum d'une année entre apprentissage et mise en pratique. Et c'est pratiquement à ce niveau-là que le rêve américain risque de tourner tout simplement au cauchemar.