La valse des entraîneurs continue dans le championnat de Ligue 1 avec le départ officiel d'Hervé Renard de la barre technique usmsite. Même si la fin de la mission de ce dernier a été liée par son départ vers la sélection nationale de Zambie qu'il compte diriger durant la phase finale de la CAN 2012, il n'en demeure pas moins que ses relations avec certains dirigeants usmistes, notamment à la suite de la défaite concédée devant le MCEE ont précipité en quelque sorte son départ prématuré, lui qui ne cessait de dire qu'il voulait aller jusqu'au bout de son contrat. En même temps, c'est Liamine Bougherara qui venait de jeter l'éponge suite aux mauvais résultats qu'il a enregistrés avec l'AS Khroub, une équipe qu'il avait rejointe au cours de la saison précédente et qui a pu le sauver in extremis de la relégation. Ce fut le cas également avec le technicien palestinien Saâd Mansour Hadj, limogé récemment de son poste d'entraîneur du MC Oran pour les mêmes raisons, c'est-à-dire insuffisance de résultat alors qu'il venait à peine de remplacer le Français Alain Michel qui a décidé de son côté de plier bagage quelques jours seulement après avoir pris ses fonctions. Il faut dire à ce titre que la valse des entraîneurs a plutôt commencé très tôt cette saison avec le départ de Moussa Saïb de la barre technique de la JSK après un parcours catastrophique en Coupe de la Confédération africaine de football qui lui a coûté finalement cher. Il a été remplacé au pied levé par Meziane Ighil qui a préféré contre toute attente quitter l'ASO Chlef, club avec lequel il fut pourtant sacré champion d'Algérie à l'issue de l'exercice précédent en évoquant certaines circonstances qui ne lui ont pas permis de poursuivre son aventure avec les Chélifiens. Dans la foulée, c'est la direction du CS Constantine, le nouveau promu qui décide de rompre sa collaboration avec le technicien brésilien Dos Santos à peine quelques jours avant le coup d'envoi du championnat pour le remplacer par Rachid Bouarrata, habitué à ne pas prendre une équipe en pleine compétition mais qui a accepté cette fois l'offre des dirigeants du clubs de Cirta. Et ce n'est pas encore fini puisque à la même période, c'est l'Entente de Sétif qui s'est retrouvée sans entraîneur après seulement une journée du championnat suite au départ surprise du français Christian Jaques Castellan qui a dirigé le match ESS-NAHD avant de prendre la porte de sortie. Il sera remplacé par le suisse Alain Geiger qui a retrouvé le championnat algérien après l'avoir quitté sept mois auparavant lorsqu'il avait dirigeait la JSK avant d'être remercié à l'issue de la demi-finale perdue en Ligue des Champions d'Afrique devant le TP Mazembé. On retiendra également le passage éclair d'Abdelhak Benchikha qui n'a pas fait long feu au MC Alger en dirigeant seulement l'équipe que pour quelques rencontres avant de céder sa place pour insuffisance de résultat, cette arme fatale pour les entraîneurs qu'utilise contre eux désormais les présidents de club pour les chasser. Et à cette vitesse-là, l'on peut imaginer que le nombre des allers et retours des entraîneurs a des beaux jours devant lui puisque nombreux sont les techniciens qui sont déjà sur la sellette et que le moindre faux pas pourra leur coûter très cher dans les prochaines semaines. On terminera avec ce qu'avait dit récemment Rabah Saâdane lorsqu'on lui a posé la question s'il entraînera un jour un club algérien, il répondra : “Non puisque chez nous, c'est la rue qui décide.” Décidément, il n'a pas tort puisque c'est l'avis de nombreux de ses collègues et des observateurs qui craignent le pire d'ici la fin de la saison en cours. F. R.