Une trentaine d'hommes d'affaires algéro-espagnols prennent part, depuis hier, au Sheraton d'Oran, à une rencontre pour “la construction d'un partenariat durable”, prônée par le Cercle de négociations espagnol-algérien (CNEA) et le Cercle de commerce de l'industrie algéro-espagnole (CCIAE). Cette rencontre, qui va permettre une mise en contact direct, entre chefs d'entreprise des deux pays, vient ainsi couronner plus d'un an de contact autour de la création du CCIAE, composé de plus d'une soixantaine de sociétés. Interrogé par nos soins, l'actuel directeur du CCIAE, M. Djaoued, explique que très prochainement le CCIAE, ayant un caractère d'association pour l'instant, car le dossier d'agrément se trouve au niveau du ministère de l'Intérieur, va se muer en une Chambre de commerce algéro-espagnole. “Jusqu'ici, pour des raisons diverses, il n'y a pas eu de création de Chambre de commerce entre nos deux pays, à l'image de ce qui s'est fait avec la France ou l'Allemagne, mais aujourd'hui la situation s'y prête, il y a une impulsion très positive pour cela avec nos partenaires espagnols”. La présence, lors de cette rencontre, de M. Moussaoui, représentant du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, confère l'engagement des pouvoirs publics à cette démarche avec cette insistance sur le transfert de technicité notamment “pour permettre aux PME-PMI algériennes de s'approprier les TIC, car seuls 10 à 15% des PME algériennes ont recours aux outils de gestion et surtout d'aller vers des alliances stratégiques car le 51 et 49% va durer longtemps”, nous déclare M. Moussaoui. Du côté espagnol, le chef de la délégation, M. Roca, évoquera l'intérêt pour le marché algérien des PME espagnoles, notamment celles ayant un caractère familial et activant dans des domaines spécifiques. “Nous avons identifié des secteurs très encourageants comme le BTPH, l'agroalimentaire, l'industrie manufacturière où nous avons une technicité reconnue et c'est ce que recherchent les PME algériennes”. Et ce dernier de poursuivre sur les intérêts réciproques : “Pour nous, l' Algérie est un moyen de développer des réseaux de commercialisation vers l'Afrique et les Algériens de même en ciblant le marché européen.” Notre interlocuteur n'occulte pas les effets de la crise financière de 2008, la crise de la zone euro et la récession qui s'annonce pour 2012, plongeant l'Espagne dans un avenir incertain. D'ailleurs, M. Roca justifiera ainsi l'attrait des PME espagnoles pour qui la survivance passe par l'Algérie “qui va avoir une croissance de plus de 3%, ce qui est le double de chez nous”, avouera encore ce dernier. Il faut noter, dans ce contexte, que depuis 2010, l'Espagne est le premier investisseur européen en Algérie, soit 26% du total des investissements consentis ces dernières années. D. LOUKIL madjid de mtl 28-10-2011 00:56