Le palais de la culture de Tlemcen va abriter durant trois jours, du 12 au 14 novembre 2011, un colloque international sur le thème “Tlemcen et sa région, dans le mouvement national et la guerre de Libération, de l'exode de 1911 à 1962”, et ce, dans le cadre de la manifestation “Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011”. Organisée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) et l'université Abou Bakr Belkaïd de Tlemcen, cette neuvième rencontre scientifique (sur les douze prévues) coïncide avec la commémoration du 57e anniversaire du 1er Novembre 1954. On annonce la participation de plusieurs chercheurs, professeurs, historiens et maîtres de conférences issus des universités d'Alger comme Djilali Sari et Ali Haroun, de Constantine (Siari-Tengour Ounassa), d'Oran (Amar Mohand Amer, Sadek Benkada et Ahmed Abid), de Mostaganem (Mustapha Guenaou), de Sidi Bel Abbès (Karim Ould Ennebia), de M'sila (Maguellati Abdallah), de Tlemcen (Megnounif Chaïb, Djilali Beloufa Abelkader, Boudjela Abdelmadjid), mais également de France (Gilbert Meynier et René Gallisot), du Maroc, de Tunisie et de Hongrie. Trois axes chronologiques dans lesquels s'insèreraient les approches politiques, économiques et sociales seront proposés aux débats : “De la posture de repli à l'émancipation politique : Tlemcen et sa région entre 1911 et 1939”, “Les années quarante et cinquante : des effets de la Seconde Guerre mondiale et de la radicalisation” et “La guerre de Libération nationale”. Dans l'argumentaire de ce colloque, le CNRPAH indique que les travaux seront axés “sur cet acteur essentiel qu'est la ville/la cité, considérée comme lieu de référence, modèle d'appartenance et de distinction” et qu'il s'agira donc “d'interroger le mouvement national dans un espace précis et de le replacer dans son contexte historique. La pertinence du local est en mesure de donner du sens aux processus sociaux et politiques modelés à l'aune de la dynamique nationaliste, tout en mettant en évidence leur articulation avec la dimension nationale”. Les organisateurs du colloque soulignent, par ailleurs, que “l'un des objectifs de ce colloque sera de revisiter, compléter et débattre de cette longue période de gestation et de radicalisation du mouvement national, des recompositions sociales à travers leurs continuités et leurs discontinuités, leurs mécanismes de fabrication de l'idée nationale”. B. Abdelmadjid