Des dizaines de pharmaciens au chômage, représentant près de 800 diplômés de la faculté de médecine de l'université Ferhat-Abbès, ont observé jeudi, un sit-in, devant le siège de la wilaya de Sétif, le troisième depuis le début de l'année en cours. Les jeunes diplômés des différentes promotions ayant déposé depuis plusieurs années des demandes pour l'ouverture d'officines à travers les quatre coins de la wilaya, demandent aux autorités compétentes de revoir les lois régissant l'octroi des autorisations et refusent les postes créés au niveau de certaines localités considérant que l'investissement dans de telles régions n'est pas rentable. En effet, en application de la décision ministérielle 003/2005 du 5 novembre, relative à l'ouverture d'officines dans les zones enclavées, pas moins de 70 zones ont été créées et 320 demandes ont été traitées, cependant, les diplômés ont refusé d'y investir, car ils estiment qu'il n'y a aucune chance d'y réussir. Selon les responsables de la direction de la santé et de la population, les lois régissant ce créneau prévoient une pharmacie pour 5 000 habitants dans les zones comptant plus de 50 000 habitants, et une officine dans les zones de moins de 50 000 habitants. Les protestataires que nous avons rencontrés interpellent le premier responsable du secteur pour trouver une solution à ce problème qui perdure, car la liste sera certainement plus longue l'année prochaine. “Nous n'avons pas demandé des postes d'emplois au niveau des différentes structures de santé publique, nous avons seulement demandé une chance pour investir et créer des postes d'emploi”, dira une pharmacienne au chômage. Faouzi Senoussaoui