Avec un ratio de 0,5 kg par jour et par habitant, la wilaya d'Oum El-Bouaghi dont la population est estimée à 600 000 âmes (recensement de 2010), produit l'équivalent de 300 tonnes/jour de déchets. Si la collecte, nettoiement et salubrité sont du ressort des municipalités, le contrôle, le traitement et l'élimination des déchets ménagers sont pris en charge par les centres techniques d'enfouissement(CET). Dans ce sillage, la wilaya d'Oum El- Bouaghi dispose de 4 CET à Oum El- Bouaghi, Aïn Beïda, Aïn M'lila et Aïn Fakroun. Ils sont gérés par une Epic de wilaya à laquelle une enveloppe de 7 milliards de centimes a été affectée,en plus d'une subvention de 500 millions de centimes octroyée par les communes de Oum El-Bouaghi, Aïn Beïda et Aïn Fakroun. La réalisation de deux autres CET à Ksar S'bahi (pour 15 milliards de centimes) et Meskiana(pour 25 milliards de centimes) est en cours et une proposition sera faite pour la réalisation de deux autres structures à Souk Naâmane et Aïn Kercha. Si les déchets ménagers ne posent pas problème, les déchets spéciaux résultant des activités des structures médicales telles les hôpitaux, polycliniques, maternités, cliniques privés sont, quant à eux, un véritable problème. Du point de vue des spécialistes, ces déchets devraient être du ressort de la DSP. Chaque structure hospitalière devrait être dotée d'un incinérateur certifié avec un système de traitement des fumées, et non un brûleur comme c'est le cas actuellement dans les EPH de la wilaya, selon M. Salhi, responsable au niveau de la direction de l'environnement de la wilaya d'Oum El- Bouaghi. Les déchets médicaux ont un impact négatif sur les ressources naturelles, la santé des personnes, l'environnement et le climat, selon la même source. L'autre catégorie de déchets qui est en train de défigurer l'aspect urbain et l'environnement notamment les forêts de la wilaya à l'exemple de celle du chef-lieu de wilaya, Aïn Beïda et Aïn M'lila, sont les déchets inertes composés de gravats, sables, remblais et autres. Ainsi, la direction de l'environnement a bénéficié d'une enveloppe financière destinée à l'étude d'un centre d'enfouissement technique des déchets inertes, qui sera réalisé à partir de 2012 à Aïn Zitoun. K. MESSAAD