Dimanche dernier, le tribunal criminel de Guelma rejugeait une affaire dont les quatre inculpés, qui avaient écopé en première instance, de la peine capitale pour assassinat, avaient fait appel auprès de la Cour suprême. La victime, Ahmed A., était un jeune homme âgé de 21 ans. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent à la journée du 21 novembre 2007, lorsque la brigade de la gendarmerie de la localité d'Héliopolis est informée de la présence suspecte d'une voiture Golf stationnée sur le CW126, au lieu-dit Bouguerguer. En effet, un berger, qui gardait son troupeau, avait été intrigué par le comportement des quatre occupants, dont une jeune fille, qui sortirent du véhicule et se mirent à asséner de violents coups de pierres et de gourdin à un individu enfermé dans la malle. Constatant la présence de ce témoin gênant, ils remontèrent dans la Golf et prirent la poudre d'escampette. Cependant, ils furent repérés sur la RN80, aux abords du hameau de Boufar, à quelques kilomètres de la localité de Bouati-Mahmoud. Ils s'évaporèrent dans la nature en abandonnant le véhicule qui fut retrouvé par les gendarmes qui découvrirent sur le siège arrière le corps inerte d'Ahmed A., pieds et poings liés, le crâne fracassé, le corps lardé de profondes blessures. La victime, gérant d'une agence privée de contrôle technique sise à El-Fedjoudj, avait mystérieusement disparu à bord de sa Golf et d'aucuns affirment qu'il était tombé dans un guet-apens tendu par une jeune fille, complice de la bande, qui fut interpellée, deux jours plus tard. Il s'agit de A. Imed, 23 ans, B. Saci, 29 ans, S. Fatiha, 31 ans et G. Abdelaziz, 33 ans, confondus, ils avouèrent leur crime. Ils furent présentés au parquet de Guelma le 26 novembre 2007, sous les chefs d'inculpation d'association de malfaiteurs, homicide volontaire avec préméditation, menaces, violences avec circonstances aggravantes, vol de véhicule et non-dénonciation. Lors du procès, les quatre mis en cause furent condamnés à la peine capitale. Hamid BAALI