Les milliers de spectateurs du derby kabyle JSK-JSMB ont revu avec un énorme plaisir le stoppeur international de la JS Kabylie, Essaïd Belkalem. Ils l'ont même acclamé chaleureusement avant le début du coup d'envoi pour rendre hommage au pivot de la JSK et lui témoigner ainsi leur soutien et leur admiration ! Ils l'ont aussi ovationné pour l'accueillir tel qu'il se doit lui qui semble avoir enfin mangé son pain noir pour reprendre dès cette semaine le chemin de l'entraînement. Et le solide défenseur de la JSK aura bien apprécié tout cet élan de sympathie voué par les “siens” en ces moments de doute mélangé d'espoir où Belkalem rêve d'un retour imminent à la haute compétition. Considéré comme l'un des plus beaux fleurons du football algérien de ces dernières années, l'enfant prodige de Mekla aura longuement et douloureusement galéré cette année lui qui a été éloigné des stades depuis la saison dernière. Neuf mois d'inactivité et de doute, neuf mois de soins et d'incertitude ! De quoi abattre un arbre millénaire mais Essaïd a tenu le coup. Il a fait de la résistance et s'est battu comme un lion pour relever finalement la tête. Plusieurs séjours dans la fameuse clinique d'Aspetar au Qatar puis vint alors cette intervention chirurgicale. Et ce fut la délivrance malgré toute cette longue absence et cette grosse frustration ! Belkalem aurait tant voulu prêter main forte à ses copains de la JSK dans les moments difficiles de début de saison où l'équipe flottait dangereusement avant l'arrivée salutaire de Méziane Ighil à la barre technique. Belkalem aurait voulu disputer aussi ce fameux tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques de Londres avec ses coéquipiers de l'équipe nationale olympique qui a malheureusement calé à Tanger au Maroc pour tourner finalement le dos au rêve londonien. “C'est vrai que c'est dur de voir tous mes copains de la JSK mais ainsi que ceux de l'équipe nationale olympique se battre résolument sur les terrains alors que j'étais cloué sur un lit d'hôpital. Mais Dieu merci, aujourd'hui je suis soulagé car je vois enfin le bout du tunnel”, nous dira le sympathique défenseur de la JSK qui avait tenu à vivre ce derby kabyle aux côtés de ses coéquipiers. À ses côtés, son père adoré, son meilleur supporter, son complice, celui qui a toujours partagé ses joies et ses peines, ses exploits et ses tracas. Papa Belkalem est le soutien “number one” de… Essaïd Belkalem ! À les voir côte à côte, on dirait deux bons copains même si papa Belkalem est quelque peu trahi par des cheveux gris qui virent au blanc. Un véritable “Hugues Auffray” que ce papa gâteau qui protège et cajole jalousement son fils. “Dans les moments difficiles que j'ai vécus, heureusement qu'il y a avait ma famille autour de moi, mes amis, les supporters et surtout mon club de toujours la JSK qui ne m'a jamais abandonné et qui m'a assuré mon salaire jusqu'au bout alors que de nos jours certains joueurs de haut niveau ont été malheureusement oubliés et carrément abandonnés par leurs clubs employeurs. Je remercie aussi les responsables de la FAF qui m'ont pris en charge et m'ont accompagné tout au long de ma guérison. C'est ce qui fait que je n'ai jamais baissé les bras et me pousse à travailler d'arrache-pied pour revenir très vite à la compétition”, conclut Essaïd Belkalem qui s'apprête à retrouver le chemin de l'entraînement dès demain mardi avec la JSK pour rattraper tout le temps perdu ! M. H.