Ce déficit a eu des répercutions sur les dépenses, outre les arriérés et les rappels des travailleurs estimés à 35 milliards de centimes qui seront inclus dans le budget supplémentaire vers l'été 2012. L'assemblée communale a examiné, hier, lors de la session ordinaire, le budget primitif de l'année 2012 avec comme toile de fond le débat sur le déficit de 2011 estimé, selon nos sources, à environ 80 milliards de centimes. Ce découvert est l'un des plus importants de ces dernières années. En 2010, le déficit était évalué à 24 milliards de centimes. Tout porte à croire que cette session débouchera sur un débat houleux. Certains élus comptent dénoncer l'opacité dans la gestion des affaires de la commune, notamment en matière d'investissements. Notre source précise que ce déficit a eu des répercussions sur les dépenses, outre les arriérés et les rappels des travailleurs estimés à 35 milliards de centimes qui seront inclus dans le budget supplémentaire vers l'été 2012. L'APC a, dans le souci de rééquilibrer son budget, tout simplement supprimé certaines subventions allouées aux secteurs culturel et sportif, et seule une somme de 1,5 milliard a été laissée de côté, au cas où des clubs sportifs demanderaient des subventions. Même si le patrimoine de la commune est considérable et peut renflouer les caisses de l'APC, les recettes sont loin d'être profitable puisqu'elles ne représentent que 20% du budget. Estimant qu'aucun véritable plan d'action n'a été mis en route, certains élus tenteront d'imposer, lors cette session, une batterie de mesures visant à revoir et réévaluer les baux de location de certains biens, et ce, comme ultime recours avant la fin du mandat en mai prochain. Selon notre interlocuteur, certains dossiers seront réexaminés, le plus attendu sera sans doute celui de la concession du marché du gros des fruits et légumes (Magrofel). Il y a quelques mois déjà, des élus ont remis en question son attribution considérée comme peu profitable. “Alors que des marchés de ce type sont une aubaine pour les communes comme c'est le cas à Chalghoum Laïd qui est loué 12 milliards de centimes l'année, le Magrofel est cédé à 200 millions de centimes”, nous explique notre source. Quoi qu'il en soit, il sera difficile de convaincre une commission communale traumatisée par le tollé général provoqué lors de révision des cahiers des charges des loyers des commerçants de la ville. Des commerçants qui occupent des magasins au centre-ville tout en payant un loyer dérisoire de 350 DA ! Le conseil communal qui vit ses derniers mois discutera le budget primitif de l'année 2012, un budget qui sera sans doute plus que jamais serré, compte tenu des pressions du gouvernement sur les APC. DRISS B.