La semaine dernière, les éléments de la brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants relevant du service central de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Oran a appréhendé quatre personnes, dont un ressortissant étranger, membres d'un réseau de sarafa. Ces derniers blanchissaient l'argent provenant du trafic de stupéfiants. Ils échangeaient les dinars contre des devises ou achetaient avec cet argent des produits qu'ils écoulaient par le biais de la contrebande en les exportant vers le Maroc, fournisseur numéro 1 de l'Algérie en matière de kif traité et de cannabis. Les policiers ont découvert chez ces sarafa 2,4 milliards de centimes et une importante somme en devises en différentes monnaies étrangères. Ils ont également découvert chez les membres de ce réseau du matériel médical prêt à être exporté, une autre façon de blanchir l'argent du kif. Signalons que c'est la première fois qu'un réseau de sarafa tombe. Des tonnes et des tonnes de kif ont été saisies par les services de sécurité luttant contre le trafic de stupéfiants, des barons sont également tombés et des réseaux internationaux démantelés, mais les sarafa sont toujours restés à l'abri, non connus des services de sécurité et même par les membres du réseau de trafic de stupéfiants. Les sarafa, qui sont considérés par les barons du kif comme le poumon des réseaux de trafic de stups, sont choisis avec grande attention, ils font partie de la société, c'est monsieur tout le monde, au-dessus de tout soupçon. C'est l'image qu'ont découvert de ces sarafa les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants qui ont, par le biais de cette affaire, porté un sérieux coup aux réseaux de trafic de stupéfiants, touchés ainsi dans leurs ressources financières. Les quatre membres du réseau de sarafa ont été présentés, jeudi, devant le juge d'instruction près le tribunal Djamel-Eddine pour blanchiment d'argent et appartenance à un réseau de trafic de stupéfiants. Ils ont été écroués. B.A.