M. Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, a entrepris, hier, une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Mascara entamée par la commune de Oued Taria, distante de 30 km du chef-lieu, où il a inauguré la nouvelle mosquée baptisée Abou-Toudjana. La commune de Oued Taria s'est enrichie d'un nouveau lieu de prière d'une capacité de 1 000 places construit en R+2 sur une aire de 1 000 m2. Lancés il y a environ 5 ans, les travaux de cette nouvelle mosquée, qui fait également office d'école coranique, ont nécessité une enveloppe financière de 60 millions de dinars et une rallonge de 22 millions de dinars pour les dépendances dont un logement de fonction pour l'imam. Son achèvement a été rendu possible grâce au financement des collectivités locales, d'un côté, et la participation des collectes de dons en argent des fidèles, de l'autre. Néanmoins, les travaux restant à réaliser, principalement l'installation du chauffage central et quelques équipements complémentaires, sont estimés à 30 millions de dinars. À Ghriss, deuxième étape de sa visite, le ministre a procédé à la pose de la première pierre du chantier de construction d'une nouvelle mosquée qui portera le nom de Bilal Ibn Rabah. Ce lieu de culte dont les capacités d'accueil sont de l'ordre de 1 300 fidèles sera réalisé à l'instar des autres mosquées avec la contribution de l'Etat et la participation des âmes charitables. L'enveloppe financière est estimée à 60 millions de dinars. À l'heure actuelle, les gens chargés des travaux revendiquent une enveloppe complémentaire de 40 millions de dinars pour l'achèvement du second étage et du minaret. À Mascara-ville, le ministre a effectué une halte afin de rencontrer les bienfaiteurs qui gèrent l'argent de la zakat. Des diplômes symboliques leur ont été remis. Dans la salle du palais des congrès situé dans l'enceinte de la wilaya de Mascara, M. Ghlamallah a prononcé une allocution mettant en exergue le but essentiel recherché à travers la réalisation des lieux de prière dans les différents quartiers de la ville tout en insistant sur le rôle qui est assujetti à ces mosquées tout comme les écoles coraniques destinées exclusivement à l'enseignement du Livre saint. En guise de clôture, l'hôte de la capitale de l'Emir a répondu aux questions des représentants de la presse. À une question relative à la gestion du patrimoine des affaires religieuses, le ministre a répondu : “Notre département reconnaît que ce dossier est mal géré et ce, compte tenu des lenteurs de l'administration.” Il a en outre avoué l'absence d'un organe capable de restituer ces biens, en dépit de l'existence d'un cadre juridique. Il a enchaîné : “Les nouvelles générations doivent s'imprégner de leurs ancêtres pour l'application de la sunna ou la restitution des biens relevant du ministère. Ce volet fera l'objet d'un séminaire national dans les jours à venir.” Concernant le mode de gestion des fonds de la zakat, le ministre a tenu à préciser que ces dons doivent être gérés par les bienfaiteurs eux-mêmes. À la question concernant les sanctions prises à l'encontre des imams qui n'ont pas respecté l'hymne national, M. Ghlamallah a précisé que le comité des imams a préconisé que ces cadres qui activent à Alger doivent se limiter à la conduite de la prière et ne feront pas de prêches. Quant à ceux de Saïda, le comité leur a accordé une deuxième chance car il s'agit de jeunes étudiants en formation à l'institut. A. B