C'est dans un climat de tension marqué par des tiraillements entre élus qui ont à maintes fois conduit à la suspension des travaux, que le budget de la wilaya de Tizi Ouzou a été débattu et adopté hier à l'Assemblée populaire de wilaya. Le budget présenté a été arrêté à un peu plus de 2,09 milliards de dinars, soit une baisse de 24,9 millions de dinars par rapport au budget primitif de l'année 2011. Un budget jugé par la commission des finances de l'APW comme très insuffisant, notamment du fait que 47,51% de ce même budget sont affectés au profit de la garde communale, réduisant ainsi le budget de wilaya à 1,09 milliards de dinars dont 87,47% sont consacrés au fonctionnement. Seul un taux de 12,53% dudit budget a été consacré à la section équipement et investissement. Le groupe d'élus du FFS, qui estime que la garde communale doit être prise en charge par le ministère de l'Intérieur et non pas sur le budget de wilaya, a voté contre cette affectation. Contrairement aux élus du FFS, ceux du RCD avaient plutôt à redire concernant le chapitre de la jeunesse, sport et culture dans le cadre duquel une subvention de 2,5 milliards de centimes a été attribuée au club phare de la Kabylie, JSK, “une entreprise qui n'avait même pas formulé de demande de subvention”, a précisé le président d'APW, Mahfoud Bellabas, dont la polémique qui l'opposait à Mohand-Chérif Hannachi est toujours dans les esprits. Outre le budget de wilaya à voter, ce sont particulièrement certaines propositions de subvention faites par certains élus qui ont soulevé une vive polémique au sein de la plénière. La proposition faite par les élus du RCD de voter des subventions de 7 millions de dinars au profit du chalenge cross de Fréha afin de l'ériger dorénavant en compétition internationale, de 3 millions de dinars au profit du Parc national du Djurdjura à l'effet de réaliser un film documentaire qui pourra servir d'outil à la promotion du tourisme de la région, ainsi qu'une autre subvention au profit du club sportif Mouloud-Mammeri qui joue en excellence n'ont pas été du goût des élus du FFS, du FLN et du RND qui, dans un semblant d'alliance qui ne dit pas son nom, ont réussi à les bloquer. Si le FFS juge que pour cela, il faut nécessairement un débat au sein de la commission des finances au préalable, le FLN plaide pour le respect des règles d'élaboration du budget et le RND a respecté l'ordre du jour. “Je prends acte et je prends à témoin l'assistance quant au refus de l'assemblée à voter ces subventions”, s'est contenté de rétorquer le président d'APW. S L