Le comité national des travailleurs du pré-emploi et du filet social ne baissent pas les bras. La sourde oreille du ministère du Travail et les interpellations dont ses responsables font l'objet à chaque manifestation ne les dissuadent guère. Ils reviennent demain à la charge avec une nouvelle action de protestation qui aura lieu cette fois-ci, devant les sièges de wilayas ou de directions de l'emploi. “Une action sera programmée avant la fin du mois de février prochain”, note le communiqué du comité. Et de dénoncer “la situation catastrophique des travailleurs du pré-emploi et du filet social en raison de leur exploitation voire leur esclavagisme professionnel pour une médiocre pension. Il faut mettre un terme à tout cela”. Pour cette catégorie de travailleurs qui étaient dans l'obligation de choisir entre ces formules d'emploi et le chômage, ces dernières années ont démontré l'échec cuisant de la politique du ministère du Travail dans la prise en charge des diplômés universitaires ou autres. Ils redeviennent chômeurs à l'expiration du contrat après deux ou trois années. Le comité a par ailleurs dénoncé la politique du refus de tout dialogue adoptée par la tutelle. “Le refus de dialoguer est une fuite en avant de sa responsabilité et son incapacité à répondre aux revendications légitimes des jeunes”. Réitérant leurs doléances, les travailleurs du pré-emploi et du filet social exigent l'intégration sans condition aucune de tous les contractuels diplômés et le gel temporaire des concours de la Fonction publique pour donner la priorité à cette catégorie de travailleurs. Le comité réclame aussi la suppression de la politique du pré-emploi ou du travail précaire, l'ouverture des portes du dialogue et l'octroi d'une pension à tous les diplômés au chômage jusqu'à ce qu'ils trouvent un emploi. Grève illimitée à partir de mardi à l'ONPS Par ailleurs, moins d'un mois après le dépôt d'une plate-forme de 20 revendications, le conseil syndical de l'Office national des publications scolaires a décidé de lancer un mouvement de grève illimitée à compter de mardi. Par cette action prise à l'issue d'une assemblée générale tenue récemment, le conseil syndical exprime son rejet total : “À l'arrêt de travail injustifié de l'usine.” Les travailleurs tentent depuis de longs mois de préserver leur outil de travail pour ne pas se retrouver sans emploi. Pour ce faire, ils se sont structurés au sein du conseil syndical de l'Unpef qui a pris à bras-le-corps la réhabilitation de l'Office pour lui faire retrouver sa réputation d'antan et améliorer la situation socioprofessionnelle de ses fonctionnaires. Pas moins de 20 revendications ont été avancées par le syndicat : l'acquisition d'appareil d'impression et de tenues de travail pour pouvoir booster la cadence de production de l'ONPS, le paiement des arriérés de salaires des travailleurs conformément à l'instruction présidentielle, la suppression des dernières sanctions abusives, la régularisation de la situation des fonctionnaires notamment pour les promotions, l'arrêt des recrutements aléatoires et la conclusion d'une convention collective pour régler les conflits de travail. M B