Organisés en comité national au sein du Snapap, les travailleurs du pré emploi diplômés ont tenu un rassemblement jeudi dernier devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Smaïl Chaouch, S/G de la coordination de Béjaïa, exhibe sur son tee shirt le slogan «pré emploi : esclavage des temps modernes». Il énumère les échecs qu'il ampute au maintien de son statut. En premier lieu, la non uniformisation des rétributions dans le dispositif du filet social, et ceux de la DAS et de l'ANEM. Il faut compter ensuite avec le risque d'être mis à la porte à la fin du contrat de deux ans. Il voit aussi comme «un déclassement» par rapport aux collègues permanents, sur le double plan social et professionnel. D'où le sous-emploi et un rendement mitigé. Il réfute enfin l'objectif assigné qui est l'acquisition d'une expérience professionnelle. Il dénonce enfin le profit réalisé dans le dispositif par les entreprises privées, la rémunération du pré emploi étant supporté par l'Etat. Fouad Benzouaoua, président de la coordination résume les revendications : intégration sans condition, suspension des concours de recrutement jusqu'à l'intégration de tous les travailleurs du pré emploi, comptabiliser, pour la retraite, les années travaillées en pré emploi, suppression de la politique du pré emploi et attribution d'une allocation chômage.