Les travailleurs demandent la réintégration de leur directeur général, M.Mustapha Bekri. Rien ne va plus à l'Office national des publications scolaires (Onps) depuis que le directeur de cet établissement est sommé de quitter son poste. L'on parle d'une instruction «curieuse» émise par le ministère de l'Education nationale allant dans le but «de mettre fin aux fonctions du premier responsable de l'Onps, M.Mustapha Bekri». Les raisons de ce départ qui a surpris plus d'un, demeurent inexpliquées aux yeux des travailleurs de l'Onps. Contacté hier par nos soins, M.Medani Djamel, porte-voix de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (Untef), se déclare étonné par la missive de la tutelle. «Personne n'est au courant des raisons essentielles de ce licenciement, d'autant que les alibis avancés par les responsables du ministère ne sont pas convaincants». Justement, en parlant des explications fournies par le département de Boubekeur Benbouzid, notre interlocuteur fera remarquer que des responsables du ministère évoquent le fait que le directeur de l'Onps a émis, antérieurement, le voeu de quitter son poste. Sans réserve aucune, M.Medani laisse la parenthèse ouverte pour contredire les interprétations communiquées par les services de la tutelle et ce, en faisant référence bien entendu aux déclarations du directeur. Il faut dire que tous les employés de l'Office national des publications scolaires ont la ferme conviction que M.Mustapha Bekri «est l'homme qu'il faut à la place qu'il faut». Du moins c'est ce qu'a déclaré, hier, M.Medani. La section syndicale Ugta de l'entreprise et le Comité des travailleurs sont, apparemment, de l'avis de M.Medani et ce, en tenant compte des propos avancés par ce dernier. «Depuis la mise sur pied de l'Onps en 1991, aucun responsable ne s'est donné à fond pour le bien de l'entreprise comme M.Bekri l'a fait. Il a fait un redressement général au sein de l'entreprise au point que tous les employés travaillent rassurés», a-t-il témoigné. Pour le moment, le ton est loin d'être conciliant puisque les travailleurs menacent déjà de débrayer pour une durée illimitée si jamais les services de la tutelle ne sursoient pas à leur décision. Effectivement un préavis de grève a été déposé auprès des instances concernées. D'ici mercredi, dit-on, si la tutelle n'intervenait pas au profit du choix adopté «unanimement» par les travailleurs, une assemblée générale sera tenue le jour même afin d'opter officiellement pour le choix de la grève. Sur un possible impact de ce débrayage sur le processus de réforme mis en oeuvre par le ministère de l'Education, notre interlocuteur exclut cette éventualité. Car, selon lui, le grand travail confié à l'Office national des publications scolaires est déjà fait.