Les spéculateurs ont rebondi ces dernières 48 heures, profitant de la non-disponibilité des produits de première nécessité sur le marché, due notamment aux chutes de neige qui ont bloqué les routes et rendu impossible l'approvisionnement des marchés et des magasins. Le poulet à 450 et 500 DA le kilo, l'escalope de dinde à 800 DA, la viande à 1 200 DA le kilo, la salade à 55 DA, la courgette à 120 DA, la carotte à 70 DA, la pomme de terre à 80 DA, la tomate à 130 et 150 DA et passons, les spéculateurs ont rebondi ces dernières 48 heures, profitant de la non-disponibilité des produits de première nécessité sur le marché, due notamment aux chutes de neige qui ont bloqué les routes et rendu impossible l'approvisionnement des marchés et des magasins. Ces prix affichés au marché Ali-Mellah sont presque les mêmes que ceux qui sont placardés ailleurs dans les autres villes du pays. Le phénomène n'est pas propre aux seules régions enclavées, comme la Haute-Kabylie ou les Hauts-Plateaux. Ce fléau a également touché les grandes villes, comme Alger où les populations ont impuissamment constaté cette vertigineuse flambée des prix. Il faut dire que ce long week-end a profité à certains commerçants indélicats qui n'ont pas hésité à afficher des ardoises salées aux pères de famille qui n'ont d'autre choix que de subir le diktat de la spéculation. Vingt-quatre heures auparavant, ces mêmes prix étaient divisés par deux, voire par trois. “Ces prix n'ont rien à voir avec la fête du Mawlid Ennabaoui. À chaque fois qu'il y a intempéries, les spéculateurs imposent leur loi. Il y a même des marchands honnêtes qui deviennent méconnaissables durant ces temps de crise. Ils changent de comportement comme si le salut est entre leurs mains. Du coup, ils nous imposent des prix astronomiques et les gens achètent de peur de subir une pénurie avec le mauvais temps, le long week-end et la fête. Que voulez-vous, c'est le gain facile !” nous dira ce père de famille rencontré au marché de Draria où les prix ont connu une flambée sans précédent. Fort heureusement, les distributeurs de lait en sachet ont été au rendez-vous pour approvisionner les supérettes et les magasins. Idem au niveau des boulangeries où la disponibilité du pain n'a pas fait défaut. Du reste, les maigres bourses ont préféré se rabattre sur les légumes secs, ne pouvant pas faire face aux dépenses onéreuses. Ailleurs, dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Bouira, des chaînes interminables se sont formées devant les dépôts de gaz. Pénurie oblige, les consommateurs se sont rabattus sur les vendeurs du coin. Surprise : la bouteille de gaz butane est affichée à 600 DA, alors que la bombonne de gaz est cédée à 200 et 300 DA. “C'est malheureux, on continue à se bagarrer en 2012 pour une bouteille de gaz ! Pourtant le gaz de ville est arrivé dans nos villes, mais les branchements font encore défaut”, constate amèrement ce citoyen de Kabylie qui a joint par téléphone notre rédaction pour dénoncer cet état de fait. “Le malheur des uns fait le bonheur des autres”, cette situation devra durer toute la semaine. Sauf si les agents de contrôle “visitent” les lieux… F B