Pour la première fois depuis le dernier Ramadan, le prix de la pomme de terre a atteint la barre des 100 DA le kilo à Annaba, alors qu'il affichait 65, il y a trois jours. Les spéculateurs ont lourdement pesé sur cette situation qui met à mal, encore une fois, les petites bourses. Alors que la nouvelle production de Skikda est déjà sur le marché depuis quelques jours, selon nos sources, les étals du détail à Annaba affichent le maximum pour la pomme de terre nouvelle saison, comme on peut le constater aussi bien au niveau des marchés légaux que ceux de l'informel. Les commerçants veulent profiter le plus longtemps possible de la pénurie de ce légume depuis quelques semaines, à la suite de la rupture des stocks chez les cinq conservateurs que compte la wilaya, en l'absence de régulation. La flambée des prix à la consommation concerne aussi les autres légumes, comme les tomates et les piments doux cédés eux aussi 100 DA le kilo, les petits pois ne sont pas descendus de la barre des 80 DA. Même l'oignon affiche 35 DA, alors qu'il était à 20 DA tout récemment. Du côté des fruits, la fraise, qui affiche 200 DA le kilo, est un fruit à l'apparence extérieure normale mais qui s'avère au goût particulièrement acide, cueilli avant maturation, de toute évidence. Là aussi, en ce qui concerne les fruits, il n'y a aucun contrôle de la part des services concernés, tout comme pour le fardage qui est généralisé sans aucune exception, alors qu'il est formellement interdit par la loi. Les commerçants accusent les producteurs de leur imposer au même prix des produits de différentes qualités, alors que les agriculteurs accusent les commerçants de malversions sur ce point précis. En attendant, le consommateur, en l'absence sur le terrain des associations des consommateurs, et devant le silence des autorités concernées, continuera encore longtemps à payer la facture.