Un phénomène en prolifération ces derniers jours, celui des vendeurs informels qui envahissent la voie publique, comme c'est le cas à Oran, en général, et la cité Akid-Lotfi, en particulier, une cité construite il y a une dizaine d'années dans le cadre du programme des logements sociaux participatifs et qui commence à se clochardiser, au grand dam des riverains. Ces marchands ambulants exposent de tout : fruits, légumes, poissons et même de la poterie, sur des planches, cartons et tôles rouillées. Ils perturbent la circulation et laissent régulièrement des déchets derrière eux. Cette situation d'anarchie porte préjudice aux habitants et suscite leur mécontentement. Une habitante nous affirme ne plus se sentir en sécurité parce qu'il y en a parmi ces vendeurs qui dorment dans leurs fourgonnettes en utilisant la voie publique comme des toilettes à ciel ouvert. “On a l'impression qu'ils observent les passants et surveillent les habitants.” Une autre dira qu'elle s'était blessée une fois avec une tôle abandonnée sur le trottoir. Un autre passant attire notre attention sur des étalages attachés à des poteaux électriques pour être retrouvés le lendemain. Visiblement, tous les efforts consentis par les autorités afin d'éradiquer ce fléau semblent avoir échoué pour le moment. E. Aïda