Le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, est en passe de battre le record gouvernemental des limogeages depuis son installation à la tête de son département. Après avoir écarté la majorité des cadres soupçonnés de sympathie pour Ali Benflis, le ministre vient de s'attaquer aux hommes de son cabinet. Selon des sources généralement bien informées, Ould Abbès a mis fin aux fonctions de trois de ses conseillers pour des motifs aussi saugrenus les uns que les autres. Le premier à avoir fait les frais de l'excès de zèle de cet homme, prêt à tout pour garder les faveurs du clan présidentiel, est un universitaire, ancien membre de l'ALN. Ould Abbès lui a signifié sa fin de fonctions dès qu'il a appris que son conseiller avait souvent critiqué sa gestion lorsqu'il était déjà ministre de la Solidarité avant Tayeb Bélaïz. Un autre conseiller a été muté d'office à… Tindouf, tandis qu'un troisième a échappé de justesse aux foudres de ce ministre. Tayeb Bélaïz, devenu garde des Sceaux, l'a tiré des griffes de Ouled Abbès en l'emmenant travailler avec lui au ministère de la Justice.