Le combat acharné d'un père pour sauver la vie de son fils a donné ses fruits. Le petit Manil a reçu la moelle osseuse de sa sœur Manel, le 31 janvier dernier, à l'Institut d'hématologie et oncologie pédiatrique (IHOP) de Lyon (France). Après des mois de lutte contre cette maladie mortelle, Manil, âgé de 8 mois, a pu intégrer cet hôpital pour survivre au SCID-X (déficience immunitaire sévère). Ayant fait face à de nombreuses contraintes, notamment le contentieux entre la Cnas et les hôpitaux français pour la prise en charge du petit, Mouloud Blidi, le papa, s'est battu jusqu'à la dernière minute pour pouvoir voir son fils grandir et souffler sa 1re bougie. Joint hier, par téléphone, il nous a confié que “Manil est en forme et en bonne santé. Il restera en observation à l'IHOP durant trois mois pour suivre l'évolution de son état et vérifier à ce qu'il n'y ait aucun rejet”. L'intervention a été lancée le 31 janvier dernier. La petite Manel, âgée de 5 ans, s'est rendue à l'hôpital Mère et Enfant de Lyon, pour subir une ponction de la moelle osseuse par le Pr Yves Bertrand. Après, une heure trente, Manel venait d'offrir l'“élixir de vie à son petit frère”, a annoncé le papa. En parallèle, les médecins avaient préparé Manil à l'IHOP pour subir sa transfusion par le même professeur. “L'intervention de Manil a eu lieu de 16h à 21h. Pendant cette perfusion, il jouait tranquillement sans ressentir de douleur”, a-t-il expliqué. Et d'ajouter : “Il se porte bien, mais il y a quatre jours, il a eu des boutons et des rougeurs sur le visage et sur la tête. Selon les médecins, ces réactions sont positives car il commence à développer un système immunitaire.” D'ailleurs, des analyses viennent d'être réalisées sur le petit. “Il a eu une réaction précoce. Les premiers résultats apparaîtront dans quelques mois. S'il obtient une compatibilité de 80%, il aura le lymphocyte comme traitement à vie”, a-t-il signalé. Par ailleurs, les médecins sont plutôt confiants grâce à la compatibilité de la sœur à 100%. Cette intervention a été estimée par la Cnas à 276 000 euros et la difficulté a été de trouver un hôpital d'accueil. Cela avait créé une polémique entre la Cnas et les hôpitaux français pour les impayés de l'institution algérienne. L'élan de solidarité sur les réseaux sociaux, les dons, les médias et les galas de charité déployés pour la survie de cet enfant ont pu l'emporter sur le problème financier. H M