L'hôpital de Hassi-Bahbah, chef-lieu de daïra, situé à 50 km au nord de Djelfa, n'a pas pu accueillir la totalité des personnes atteintes de leishmaniose vu l'importance de leur nombre qui, selon des sources hospitalières, devrait dépassé les 100. Hier, une soixantaine de malades ont été pris en charge au sein de l'hôpital pour y suivre un traitement pendant 15 jours, alors que beaucoup d'autres, faute de places, ont été “refoulés” après avoir reçu les premiers soins en attendant une éventuelle hospitalisation les prochains jours. Selon des sources médicales, les malades admis à l'hôpital sont venus des quatre coins de la ville de Hassi-Bahbah ainsi que de la localité d'El-Mesrane, ce qui dénote la propagation de l'épidémie. Malheureusement, il nous a été impossible de joindre le centre de prévention sanitaire de Hassi-Bahbah, qui ne dispose ni de téléphone ni de fax, pour avoir plus d'informations sur cette question. À noter que les services d'hygiène de l'APC mènent, depuis quelques jours, une opération de désinfection dans plusieurs quartiers de la ville où vivent plus de 75 000 habitants. Cette mesure reste toutefois insuffisante du moment que les eaux stagnantes et les décharges sauvages sont toujours là pour favoriser la prolifération des moustiques porteurs des germes de cette maladie qui fait plus de peur que de mal dans la région. Selon des médecins contactés sur place, la leishmaniose, bien qu'elle soit une “surinfection d'un bouton” causé par la piqûre d'un moustique, laisse souvent des “cicatrices indélébiles”, chose qui inquiète beaucoup les malades, surtout ceux dont le visage est infecté. L. G.