L'Association scientifique pour l'aide, la recherche et le perfectionnement en psychologie (Sarp) organise, aujourd'hui et demain, au centre commercial d'El-Hamma, un colloque international, consacré aux “jeunes, entre malaise de vie et projets de vie”. Cette rencontre, qui se tiendra à la salle de conférences Mohamed-Belouizdad, permettra aux professionnels algériens et étrangers (praticiens et chercheurs) de se pencher sur les différents destins de jeunes, du double point de vue psychique et social. Plusieurs sous-thèmes liés à cet âge de la vie qu'est la jeunesse seront abordés par les participants. Il s'agit notamment du phénomène des harragas, de celui de l'immolation par le feu et du suicide, des projets professionnels et scolaires, de la créativité et de l'impact du Printemps arabe. D'après les organisateurs, les sciences sociales et humaines sont invitées aujourd'hui à approcher ces tranches de vie, “pour tenter d'apporter un éclairage à ces différents destins – pour certains autodestructeurs mais pas seulement – dans lesquels s'engagent les jeunes”. Si la psychologie et la psychanalyse énoncent que les adultes, plus précisément les parents, sont “protecteurs, contenants, suffisamment bons”, constituant ainsi des “modèles identificatoires positifs qui donnent la force nécessaire pour affronter les aléas de la vie”, elles n'excluent nullement les aspects inverses. C'est-à-dire lorsque ces adultes et ces parents sont “défaillants” ou symboliquement “absents”, bloquant alors “la structuration des assisses identitaires”, mais aussi la marche progressive du processus d'apprentissage, y compris en matière d'engagement. Aussi, le colloque d'El-Hamma sera l'occasion pour les psychologues, psychiatres, psychanalystes, éducateurs, chercheurs et autres membres de la société civile (mouvement associatif, blogueurs, etc.) d'ouvrir un débat sur des destins, en particulier les chemins destructeurs que s'attribuent ou qu'on attribue aux jeunes aujourd'hui en Algérie, ainsi que les trajectoires constructives de jeunes, animés par “des projets de vie”, au sens où ils sont engagés dans des “trajectoires professionnelles, scolaires”, des “trajectoires créatrices en écrivant, en peignant, en chantant”. Un débat qui ne saurait passer sous silence la situation de l'Algérie. Etat et société Les interventions programmées porteront sur de nombreuses questions qui font l'actualité nationale et régionale. On citera, entre autres, l'émeute et la révolte des jeunes, l'impact d'internet sur cette frange de la population, le malaise social, le malaise “dans la civilisation” et le “désespoir d'être”, les tentatives de réalisation de soi, les plans d'exil, quitte à mourir dans les mers, la violence dans les stades et les conséquences de l'incivisme. Sans oublier le regard que porte la presse écrite sur les jeunes, de même que l'apport du mouvement associatif et des autres entreprises pouvant mener vers la réussite. H A