Tizi Ouzou : La grogne des travailleurs d'Algérie Télécom Les syndicalistes, les travailleurs et les cadres de l'entreprise Algérie Télécom exerçant dans la wilaya de Tizi Ouzou sont montés au créneau “suite aux nombreuses interpellations des travailleurs et au climat social qui prévaut dans notre wilaya” pour dénoncer “le retard et la sourde oreille concernant l'augmentation salariale de 30% attendue depuis un semestre”, lit-on dans une déclaration transmise à notre bureau régional de Tizi Ouzou. “Face aux dénis que subissent les travailleurs, un climat de démobilisation générale au niveau des services de production de la wilaya”, ajoute le document des travailleurs en colère. Ils concluent leur déclaration en motivant leurs revendications tout en invitant “le PDG et son staff à réviser ce retard et report délibéré qui peuvent engendrer des répercussions négatives”. Et ils prient leur tutelle d'“officialiser cette augmentation dans les meilleurs délais par le biais des organes de l'entreprise”. Pour rappel, cette augmentation que la direction générale ne veut pas accorder, arguant des difficultés de trésorerie, avait pourtant fait l'objet d'un accord le 22 septembre 2011. Les travailleurs d'Algérie Télécom ont observé, en novembre 2011, une grève générale dans la plupart des wilayas du pays pour exiger l'augmentation des salaires de 30% qui, selon eux, leur a été promise en septembre 2011 par le P-DG de l'entreprise. Samira BOUABDELLAH M'Sila : UNE démolition de constructions illicites tourne à l'émeute La cité El-Moualah, à l'ouest de la ville de M'sila, a vécu dernièrement de violents affrontements entre les habitants et les forces de sécurité, venues démolir les constructions illicites. Un bilan a fait état de 12 arrestations et plusieurs blessés, surtout dans les rangs des habitants. La destruction des constructions illicites bâties récemment est à l'origine de cette colère. De violents affrontements ont éclaté lorsque les autorités locales ont mobilisé des bulldozers pour détruire quelque 110 habitations illicites dans cette cité populaire. Les jeunes s'y sont opposés violemment et se sont attaqués aux forces de l'ordre qui encadraient les engins des travaux publics. Pour laisser passer les engins venus démolir ces habitations illicites, les forces antiémeute du groupe d'intervention rapide de la gendarmerie nationale ont dû s'ériger en barrière face aux émeutiers. Barres de fer, pierres et autres objets ont commencé à pleuvoir sur les forces anti-émeute, alors que ces dernières tentaient vainement de disperser les manifestants par le biais de bombes lacrymogènes et de matraques. Bien que le bilan reste provisoire, pas moins de 12 personnes ont été arrêtées et de nombreuses personnes dont un policier ont été blessées. Par ailleurs, une autre opération de destruction de 22 constructions illicites est engagée dans le village d'Ouled Ahmed (commune d'Ouled Mansour), à 17 km de M'sila. C. B.