Il est des groupes qui sont promis à un avenir musical radieux. Dendana en fait partie. Ce groupe algérien dont la musique est la somme d'un subtil brassage entre le jazz et le reggae est mené par Nassim Dendane, auteur, compositeur et interprète, qui se veut porteur d'un nouveau son original, typiquement algérien, sans pour autant s'inscrire dans une démarche typée, à la limite du folklorique. La formation Dendana qui a vu le jour à Paris est avant tout une voix mais également de sacrés textes engagés, puisés dans le quotidien sociopolitique de l'Algérien. Du Baâziz, du Amazigh Kateb et fortement inspiré – peut-être inconsciemment – du roi du folk, Bob Dylan, le chant de Nassim Dendane est à la fois contestataire, revendicatif. Toutefois, le festif a sa part dans le répertoire du groupe. En français et en arabe, le chanteur raconte également son parcours personnel à travers des mélodies et des morceaux musicaux où l'on retrouve entre autres de l'andalou. “Chacun peut interpréter les textes à sa guise”, explique le leader de Dendana. Formé du pianiste français Lionel Patric, du bassiste tunisien Slim Abida, du batteur également tunisien Taha Ennouri et du guitariste Hadi El-Hassar d'Oran, Dendana revendique une filiation purement jazzique, sans pour autant négliger d'autres univers musicaux. En attendant leur première scène parisienne, fin mai, au club de jazz Le Baiser Salé, le groupe prépare son premier album qui comprendra douze titres, et que les internautes peuvent découvrir sur le site du groupe (www.dendana.com). Par ailleurs, Nassim Dendane a exprimé son attachement au pays et son souhait de faire une tournée en Algérie. “Cela me tient à cœur de jouer en Algérie, parce que mon répertoire a été composé en grande partie en Algérie. D'ailleurs, je lance un appel aux structures culturelles afin de nous aider à réaliser ce souhait”, soutient Nassim. S. O.
