Le douzième et dernier colloque “Abdelkader, homme de tous les temps” organisé au Palais de la culture de Tlemcen du 25 au 29 février par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) dans le cadre de la manifestation “Tlemcen, capitale de la culture islamique”, a revêtu un cachet particulier : une centaine de conférences, présence de sommités scientifiques, politiques et religieuses venues des quatre coins du monde, douze axes de réflexion : l'homme d'Etat, le chef militaire, le poète, l'Emir et la femme, le philosophe, l'Emir et les droits de l'humanité, le visionnaire, l'homme de dialogue, l'homme universel, le maître de la gnosse, les archives de l'émir, identité plurielle. MM. Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, Khenchelaoui Zaïm, chercheur dans le même centre et Ghouali Noureddine, recteur de l'université Abou-Bekr-Belkaïd ont tous trois souligné dans le document argumentaire du colloque que “l'émir Abdelkader fut l'infatigable combattant, plus de quinze années durant, contre le colonialisme triomphant de la première moitié du XIXe siècle, mobilisant les tribus contre une armée de plus de 100 000 hommes suréquipée et se distinguant par une férocité sans nom, a fini par être privé de son peuple et son peuple de lui. “En l'absence de Driss Djazaïri dont on dit qu'il est souffrant, mais en présence d'un de ses petits-fils et du président de l'association France-Algérie, M. Jean-Pierre Chevènement, le colloque a été marqué par de nombreuses interventions comme celles du colonel Bourouina Abdelkader, prononcée au nom du ministère de la Défense nationale, sur le thème “Les principes de la guerre de l'Emir Abdelkader” abordant la question de la guerre sainte livrée par l'Emir fin stratège, ou de Zaïm Khenchelaoui, chercheur au CNRPAH, Yuko Tochibori, chercheur à l'université de Kyoto (Japon), Taran Volodymyr de l'université de Zaporizhzhia, Khaled Roumo, professeur à l'université de Strasbourg (France). Contrairement aux autres colloques, celui sur l'Emir Abdelkader n'a pas été suivi de débats réclamés pourtant par l'auditoire et aucun atelier n'a fonctionné comme c'était le cas pour les précédents symposiums, seuls les actes seront publiés par le CNRPAH dans un mois. À noter aussi qu'en marge de cette rencontre scientifique de cinq jours, le docteur Sari-Ali Hikmet a présenté son dernier livre Anthologie des mawakif de l'Emir Abdelkader, le soufi de l'écriture, ouvrage préfacé par Monseigneur Henri Teissier. B. A