Ces deux-là auraient forcément (beaucoup) gagné au change s'ils avaient fait preuve d'un minimum de retenue ou d'une plus grande subtilité langagière. Mais victimes, a priori, d'amnésie, de certains clichés qui ont la peau dure ou de leur vision des choses étroite et quelque peu restreinte, Hadj Adlène et Lahcen Nazef n'ont, assurément, pas mesuré la gravité des propos qu'ils ont tenus, lundi en soirée, sur le plateau de l'émission sportive nouvellement lancée sur la toute aussi nouvelle chaîne Echorouk TV, “La troisième mi-temps”. Les Oranais de cœur ou Mouloudéens d'adoption qui ont suivi cette émission se sont, d'ailleurs, sentis “offensés et atteints dans leur amour-propre et leur honneur par les méprisables propos de ces deux anciens joueurs”. Car, si dans son concept, ses idées novatrices et sa très “européenne” présentation par notre respectable confrère Hammou Bellahmer, cette émission de talk-show augure d'un bel avenir, les dérapages du tandem Hadj Adlène-Nazef ne sauraient être passés sous silence, du moment qu'ils ont scandaleusement altéré, du point de vue de beaucoup d'Oranais, son contenu. Commentant ce qu'il convient de qualifier de “pitreries qui n'amusent plus personne” de Nacer Benchiha, le consultant Hadj Adlène a ainsi maladroitement dérapé par le biais d'une ridicule réplique du genre “fi hèd el djiha, andek ma tchouf !”, avant d'être imité par l'invité Nazef qui a qualifié le MCO, au sein duquel il a passé six mois (janvier-juin 2006) de “véritable sketch !”. Ceux qui ont suivi cette émission et qui ont pris attache avec Liberté pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de “franche rigolade entre deux anciens joueurs moyens qui se sont payés un club, une ville et une région qui méritent un plus grand respect” auraient aimé que Hadj Adlène et Nazef s'en tiennent à leurs rôles sans verser dans l'injure, l'offense et la vexation. Plus particulièrement Nazef, qui n'a trouvé que le MCO pour l'accueillir et l'héberger en 2006 et qui s'est montré particulièrement méchant et ingrat envers des personnes en qui il a trouvé un réconfort moral et financier, après le terrible drame familial qu'il a vécu et qui l'avait même presque contraint à quitter le monde du football. Preuve en est : Nazef n'a plus porté la tunique d'un grand club de l'élite depuis son départ du MCO qu'il a qualifié lundi soir de “sketch”. Un MCO qui a enfanté et qui a vu le passage de quelques-uns des plus illustres noms du football national, continental et mondial, parmi lesquels feu Hadefi Miloud, Abdelkader Fréha, Sid-Ahmed Belkedrouci, Nasreddine Drid, Si Tahar Cherif El-Ouazzani, Tedj Bensaoula, Karim Maroc, Abdelhafid Tasfaout ou encore Lakhdar Belloumi. D'authentiques footballeurs et figures emblématiques d'un historique club qui se sont tous sentis insultés par les condamnables élucubrations de deux anciens joueurs, plus que jamais rapetissés aux yeux du tout-Oran du football par leur comportement. RB
