Sid Ahmed Belkedrouci, un nom qui ne dit rien pour les nouvelles générations mais rappelle pas mal de très beaux souvenirs pour ceux qui ont eu la chance de le voir jouer. Cet ancien avant-centre du MCO et de l'équipe nationale était l'un des plus grands joueurs et des plus élégants de sa génération. Avec Fréha, ils composaient un duo qui a marqué de son empreinte le football algérien. Ironie de l'histoire, ces deux géants se sont retirés sur la pointe des pieds. Personne n'en entend plus parler car en plus d'être des footballeurs racés, l'humilité est leur seconde nature. Le week-end dernier, Belkedrouci est revenu sur la scène. L'Association des anciens internationaux de football (AAIF), s'est déplacé à Oran pour lui montrer sa gratitude pour tout ce qu'il a fait pour le football. Avant lui, Belloucif, un autre international frappé par l'oubli, a eu lui aussi à replonger dans sa jeunesse grâce à cette même association. Au moins, les nostalgiques de l'ancienne époque auront de temps en temps à avoir des nouvelles des anciens internationaux complètement retirés du circuit et dont plusieurs d'entre eux vivent dans des conditions sociales peu enviables. Oran s'est remémoré ce chasseur de but hors pairs qui a laissé des souvenirs indélébiles tant par sa technique que par son but. En tout et pour tout, Belkedrouci a été gratifié de quelques cadeaux et d'un local commercial. C'est à l'honneur bien sûr de l'association en question mais à comparer avec ce que touchent les joueurs d'aujourd'hui, Sid Ali serait archi milliardaire s'il jouait encore au football. A lui seul, il aurait résolu le problème de l'attaque de l'équipe nationale. Mais le temps a voulu qu'il raccroche et qu'il rentre dans l'anonymat comme beaucoup de joueurs de sa génération dont on entend plus parler. Sacrée époque où ce joueur faisait vibrer les stades du pays avec un MCO qui brillait de mille feux. Belkedrouci n'a pas eu ce qu'il mérite sauf d'être honoré à sa juste valeur.