Abdelkrim Yahla, président du WA Tlemcen, a été élu hier à l'unanimité à la tête de l'Association des clubs professionnels réactivée la semaine précédente au cours d'une première réunion. À l'issue donc de cette seconde réunion qui a eu lieu dans l'après-midi d'hier à l'hôtel Mercure, les 32 présidents et représentants des clubs de L 1 et L 2 ont carrément plébiscité Yahla qui était du reste le seul candidat en liste. Les présents ont ensuite élu le bureau directeur de l'ACP. Il comprend deux vice-présidents à savoir Nezzar du CAB et Gana du CRB. Le poste de secrétaire général est revenu à Mecheri du RCK, alors que Zetchi, président du PAC, a hérité du poste de trésorier. Le bureau comprend aussi deux autres membres, Ouamamar (ASMO) et Bensemra (USMH). Il convient de signaler que plusieurs clubs et non des moindres à l'image de l'USM Alger, de l'ES Sétif et du NA Hussein-Dey n'ont pas assisté à cette réunion pour des raisons inconnues. Est-ce à dire qu'ils ne sont pas d'accord avec la réactivation de l'ACP ? La question mérite d'être posée. En revanche, quatre clubs ont envoyé des procurations à savoir l'USM Annaba, le CS Constantine, l'USM Bel-Abbès et le MSP Batna. Le nouveau bureau directeur de l'ACP tiendra incessamment une première réunion au siège de la Ligue professionnelle de football, histoire de prouver qu'il n'y a “aucune dualité entre l'ACP et la LFP et que les deux structures sont plutôt complémentaires”, dixit le président Yahla. Dans une première réaction après son plébiscite, Yahla s'est dit “honoré de la confiance de ses pairs” et s'est dit surtout “prêt à œuvrer pour faire entendre la voix des clubs auprès des instances du football comme la LFP et la FAF et auprès des pouvoirs publics (le MJS)”. “Je voudrais insister sur le fait qu'au début des discussions entre les présidents des clubs, nous étions confrontés à un dilemme, celui de laisser la LFP prendre en charge nos problèmes ou celui de réactiver l'ACP et prendre le risque évident de susciter certaines interprétations du reste erronées concernant une prétendue dualité entre la LFP et l'ACP. Après un riche débat qui a eu lieu depuis quelques semaines déjà, nous avons décidé de revenir à l'ACP car nous estimons que la LFP n'a rien fait pour défendre les clubs. Nous n'avons rien contre M. Kerbadj qui était avec nous à l'ACP, mais force est de constater que les choses ne bougent pas en ce qui concerne l'avenir des clubs”, souligne-t-il. Et d'ajouter : “La plupart des clubs sont sur le point de mettre la clé sous le paillasson. Ils sont en situation de pré-failli te alors nous avons décidé d'agir avant que cela ne soit trop tard. Nous devons, en collaboration avec la LFP, la FAF et le MJS, trouver des solutions rapides pour que les clubs professionnels ne sombrent pas. Sans cela, c'est l'échec annoncé de la politique du professionnalisme prônée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika”. Reste à savoir maintenant qu'elle sera la réaction de la LFP et de la FAF par apport à cette situation. S. L.