À l'instar de l'ensemble des mouhafadhas FLN du territoire national, celle de Guelma est confrontée à deux courants politiques qui se disputent la suprématie, et cette guéguerre perdure au grand dam des militants qui assistent au déclin du plus vieux parti national. À la faveur d'une installation avortée du secrétaire de la kasma 1 du chef-lieu de wilaya, cette dernière, désormais fermée, est gérée par le mouhafadh alors qu'une seconde kasma, qui n'a pas de siège, fonctionne dans des conditions difficiles. L'état des lieux est loin d'être reluisant et d'aucuns s'indignent que la direction centrale du FLN se plaît à imposer des candidats non consensuels et surtout à parachuter ses cadres, comme ce fut le cas lors des élections législatives de mai 2007 où celui qui a été élu n'a jamais plus remis les pieds à Guelma. C'est un cacique octogénaire qui réside à Alger et qui a arraché un mandat électif qui lui a permis de bénéficier de nombreux privilèges. La confection des listes de candidatures a toujours été décriée par les militants et les citoyens de la wilaya de Guelma qui a pourtant enfanté des nationalistes, des combattants pour la liberté et des cadres compétents et dignes de confiance. Pour des raisons inexpliquées, ce sont ceux qui ont des ambitions personnelles qui ont les faveurs de la commission de choix des candidatures aux diverses échéances électorales. Un membre du Comité central du FLN, qui avait siégé à l'APN et qui avait bénéficié ensuite d'un poste de conseiller culturel à l'ambassade de Tunisie, veut imposer sa candidature en dépit du veto de la base militante. Le climat semble s'assainir ces derniers jours suite à la réconciliation parrainée par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, et Salah Goudjil, chef de file des redresseurs. Ceux qui ont toujours été écartés, lors de la confection des listes des candidats aux dernières élections, affichent un certain optimisme puisqu'ils remplissent les critères en vigueur. De source crédible, nous apprenons l'agrément de la candidature du recteur de l'université 8-Mai-1945, un militant aguerri, natif de la région et connu pour ses intrinsèques qualités morales. En effet, Mohamed Nemamcha, bien connu sur la place publique, possède d'indéniables atouts pour piloter la liste FLN. D'autre part, le nom d'une ancienne cadre du secteur de l'éducation est souvent cité par les militants et la vox populi. Cette dernière, qui a formé des générations de citoyens, dirige actuellement l'association Promotion du sport féminin et enseigne la littérature française, à titre de contractuel, à la faculté de Guelma. Militante FLN depuis 1970, celle qui a été surnommée “la dame de fer” jouit d'une indéniable popularité à Guelma, sa ville natale. La balle est dans le camp des décideurs qui ont la lourde responsabilité de peaufiner une liste ambitieuse et crédible afin de booster le FLN sachant que la wilaya de Guelma dispose de six sièges de députés. H B