Ils étaient, avant-hier, plus de deux mille personnes, selon les organisateurs de la marche de protestation pacifique, à sillonner les rues du chef-lieu de la commune de Aïn Kerma pour dénoncer “la hogra, le déni des droits au développement et l'indifférence des autorités locales face à leurs revendications”. Les protestataires arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire “Non à la hogra”, “Nous boycotteront les élections législatives du 10 mai” et “la non-présence du wali est une injustice à notre égard”. Ils ont tenu, par ailleurs, à dénoncer l'intervention musclée des forces anti-émeute. Il est judicieux de savoir que le siège de la commune est actuellement fermé pour la deuxième semaine consécutive. Sur un autre plan, un communiqué émanant d'un groupe de citoyens allant à contre-courant des doléances des protestataires et dénonçant les dernières émeutes pourrait rallumer le feu de la contestation, selon des habitants de la commune en question. Cependant, des informations concordantes évoquent avec insistance le déplacement du wali aujourd'hui au siège de la commune, afin de trouver un terrain d'entente avec les protestataires qui, depuis 10 jours, revendiquent un quota conséquent de l'aide à l'habitat rural, le LPA (logement participatif aidé), l'emploi pour les universitaires et les diplômés, le départ du P/APC et l'ouverture d'une enquête sur la gestion de l'actuelle APC. Ali ALLAM