Des milliers de travailleurs ont marché, hier, à travers les rues de la ville de Tizi Ouzou – en réponse à l'appel de l'interprofessionnelle de la Fonction publique, une structure affiliée à l'UGTA – pour se rendre au siège de la wilaya. Cette manifestation de rue a regroupé des travailleurs des corps communs de différents secteurs comme l'éducation nationale, la santé, la formation professionnelle, les œuvres universitaires, les collectivités locales, la jeunesse et la culture. Les protestataires revendiquent entre autres, à travers cette action, l'intégration des corps communs dans leurs secteurs respectifs, la confirmation des contractuels et des vacataires et l'alignement du régime des corps communs sur les corps spécialisés. La marche s'est ébranlée vers 10h du siège de l'union de wilaya de l'UGTA. Les contestataires ont déployé plusieurs banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Pour un salaire décent. Non à la politique de travail de la honte», «Pour une retraite conséquente» et «Non au salaire de misère». La procession s'est dirigée vers le siège de la wilaya. Tout au long de l'itinéraire, les travailleurs scandaient haut et fort : «On demande nos droits» et «Non à la hogra». Puis les protestataires se sont rassemblés devant le siège de la wilaya où une délégation a été désignée pour prendre attache avec le wali. Au milieu de la journée, la foule s'est dispersée sans incident. Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique, l'interprofessionnelle de la Fonction publique relève que les travailleurs des corps communs ont été victimes d'une marginalisation lors des récentes revalorisations et classifications qu'a connues la Fonction publique. Les rédacteurs du même document estiment que l'augmentation des salaires de ces catégories est insignifiante et que le régime indemnitaire est inconséquent.